Juges 10 : 1-18 ……… Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l’Eternel. Ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de la Syrie, de Sidon, de Moab, des Ammonites et des Philistins; ils abandonnèrent l’Eternel et ne le servirent plus. La colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël et il les vendit aux Philistins et aux Ammonites……… Les Israélites crièrent à l’Eternel en disant: «Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals.» L’Eternel dit aux Israélites: «Ne vous ai-je pas délivrés des Egyptiens, des Amoréens, des Ammonites, des Philistins? Lorsque les Sidoniens, les Amalécites et les Maonites vous ont opprimés et que vous avez crié à moi, ne vous ai-je pas délivrés de leurs mains? Mais vous, vous m’avez abandonné et vous avez servi d’autres dieux. C’est pourquoi je ne vous délivrerai plus. Allez crier vers les dieux que vous avez choisis. Qu’ils vous délivrent dans votre temps de détresse!» Les Israélites dirent à l’Eternel: «Nous avons péché. Traite-nous comme il te plaira. Seulement, nous t’en prions, délivre-nous aujourd’hui!» Ils enlevèrent les dieux étrangers du milieu d’eux et servirent l’Eternel, qui fut touché par la souffrance d’Israël…….
QUEL SOUVENIR APRES TA MORT ? Après la parenthèse Abimelec, l’Eternel suscite de nouveau deux juges aux Israelites, Thola et Jaïr (à l’époque de Ruth). Thola signifie « ver » et Jaïr, « il éclaire ». Ces juges malgré le peu d’informations que la Bible relate sur eux, totalise un « règne » de 45 ans. Si l’Esprit Saint reste silencieux sur leurs « exploits », c’est peut-être qu’ils n’ont rien fait d’extraordinaire d’autant plus que l’Eternel a fait régner la paix avec la fin de la guerre civile et la repentance du peuple. Je note aussi que l’Eternel ne leur a pas fait de reproche sur un manquement éventuel par rapport à la loi. Il est donc certain que ces deux juges ont été fidèles et ont su bien gérer le peuple jusqu’à leur mort. Cependant les informations retenues de leur passage à la tête d’Israël sont banales. Et toi mon frère? Et toi ma sœur ? Quelles images et quels souvenirs vas-tu laisser aux autres croyants en Yeshoua et à la postérité après ton passage ici-bas ?? Que faisons-nous pour l’avancement de l’œuvre du Maître de la moisson qui vaut la peine d’être retenu par l’Eglise ? Après ta mort quel souvenir vas-tu laisser à l’église locale où tu as exercé ton ministère et tes dons ? Le montant de ton compte en banque ? La beauté de ta maison personnelle ? Le nombre de voitures de luxe achetées avec les dîmes et offrandes des croyants ? Le nombre de bâtiments d’église construits ? La durée de ton « règne » à la « tête » de ta dénomination ? Ou bien le monde et l’église retiendront le souvenir d’un « disciple intègre et droit, qui craint Elohim, et qui se détourne du mal » ? N’oublie pas que « Ce que l’Eternel Dieu veut, c’est ta progression dans la sainteté: c’est que tu t’abstiens de toute immoralité ».1 Thessaloniciens 4 :3. (Veut = du grec thelema = Le dessein de Dieu de bénir l’humanité à travers Christ = Ce que Dieu souhaite que nous fassions). Je retiens simplement qu’après la mort de Jaïr (l’Eternel éclaire), le peuple n’a pas su garder cette lumière jusqu’au prochain juge puisque qu’il a préféré les ténèbres en abandonnant l’Eternel pour servir les divinités païennes de leurs ennemis malgré les expériences douloureuses des générations précédentes et l’interdiction d’imiter les autres nations, évoquée dans Deutéronome 12 : 29-32 « ….. Fais bien attention: ne te laisse pas prendre au piège de les imiter une fois qu’elles auront été détruites devant toi. Ne t’informe pas sur leurs dieux en disant: ‘Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? Moi aussi, je veux faire de même…. ». Cette parole vaut également pour l’Eglise, c’est au monde de venir l’Eglise et non le contraire. Néanmoins au cours des siècles c’est le « christianisme » qui a incorporé des us et coutumes païens dans son culte selon le livre bien documenté de Frank Viola et George Barna « Le christianisme paganisé ». Malgré la réforme des pratiques païennes et non scripturaires perdurent dans nos assemblées et les prédicateurs se « sentent libres de violer les Ecritures, d’extrapoler, de faire leurs recherches, leurs trucs…. ». Alors que « Le Seigneur aujourd’hui nous appelle à autre chose, à la restauration de la glorieuse réalité apostolique, à être des hommes qui ne prennent pas leur aise avec les Ecritures mais qui reçoivent d’Elohim une parole explicite, donnée en un seul lieu, Sa présence. Arhur Katz dans la vraie prédication ».
OU DONC SONT TES DIEUX QUE TU T’ES FAIT ? Dans les Ecritures rien n’est laissé au hasard, c’est pourquoi il est important de s’intéresser à la signification des mots, des verbes et la manière dont ils sont conjugués. Ainsi « Ils servirent les Baals… » et « Ils abandonnèrent l’Eternel » sont conjugués au mode imparfait qui exprime une action continue et répétée, alors que« ne le servirent plus… », est plutôt conjugué au mode parfait pour exprimer une action accomplie et terminée. La liste des divinités païennes adoptées par les Israelites est longue : les Baals et les Astartés, les dieux de la Syrie, de Sidon, de Moab (Kemoch), des Ammonites (Moloch) et des Philistins (Dagon, Asthoreth et Baal-Zebud). Elle révèle l’ampleur de leur égarement et la profondeur de leur apostasie selon qu’il est écrit dans Romains 1 : 21-23 « ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Ils se vantent d’être sages, mais ils sont devenus fous, et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles ». Les Israélites, livrés à eux- même et sans repère après l’abandon du culte au Seul vrai Elohim YHWH, font face aux attaques des Philistins et des fils d’Ammon qui mènent pendant dix-huit ans une oppression brutale et douloureuse contre les Israelites qui sont à l’est du Jourdain. Les ennemis profitent même de la déliquescence d’Israël pour passer à l’ouest et s’attaquer aux autres tribus avec pour objectif de récupérer ce qu’ils ont perdu lors de la conquête de Canaan. Les Israelites ont peut-être pensé qu’en adoptant les dieux de leurs ennemis ils s’assureraient de facto leur amitié et leur protection. C’est au comme ce qu’ont fait certaines dénominations en se mondanisant (musique, habillement, bâtiment transformé en une salle de concert, interdiction des dons pour ne pas choquer, chrislam…etc ) pour échapper à la persécution ou pour attirer du monde. L’action d’oppression des ennemis d’Israël est décrite par deux verbes « ra’ats = opprimer » et « Ratsats = écraser » conjugué à l’imparfait donc action continue et répétée. En outre, ce deuxième verbe est défini par un radical « Poel » qui exprime une action étendue et intensive. Les Israelites sont donc « opprimés douloureusement, brisés, massacrés et réduits en miette…. ». En grande détresse et découragés, ils se tournent vers à l’Eternel, confessent leur péché et se repentent sincèrement. Le verset 7 présente tout ce qui leur est arrivé comme les conséquences de la « colère de l’Eternel », cependant l’Eternel est-Il un être humain pour se mettre en colère ? Selon le dictionnaire la colère est un violent emportement qui se traduit par de l’agressivité et accompagné de réactions brutales. La colère est un péché, elle n’est pas sainte et rime avec impulsivité, instabilité, fureur, agitation, ressentiment, et manque de sagesse selon qu’il est écrit dans Proverbe 19 : 11 L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, Et il met sa gloire à oublier les offenses. L’Eternel ne peut pas être en colère parce qu’Il est parfait selon qu’il est écrit dans Jacques 1 : 17 « Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d’en haut, et descendent du Père des lumières, en qui il n’y a ni variation, ni ombre de changement ». L’Eternel notre Dieu ne peut donc pas être soumis à un « État affectif violent et passager ». Le mot traduit par « colère » est « Aph » qui signifie Narines, nez, face, visage, présence, Il dérive de la racine primaire Anaph qui signifie « être fâché, être en colère », cependant c’est la première apparition du mot dans les Ecritures qui donne son vrai sens. Le mot « Aph » apparait pour la première fois dans Genèse 2 : 7 « L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines (‘Aph) un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. Pour souffler dans les narines de l’Adam fraichement façonné, l’Eternel a probablement tourné sa « face » (Aph) vers lui et s’est approché de sa créature. Donc le mot « Aph » a globalement le sens de visage et de face étant donné que le nez, les narines font partie du visage ou de la face. L’Eternel Dieu ne pas être animé de colère comme un être humain car IL est parfait. La colère est un péché et il n’y a pas de « sainte » colère ! Donc le verset 7 peut-être traduit par : « L’Eternel détourna sa face d’Israël ou retira sa présence d’Israël… jusqu’à ce que le peuple se repente sincèrement ». Ce que l’on perçoit comme la « colère » de l’Eternel n’est que la manifestation d’un jugement ou d’une correction infligée à son peuple pour le ramener dans le droit chemin et à la repentance! J’attire votre attention sur le fait que le verbe « s’enflammer = Charah, première apparition Job 30 :30 » et le verbe « vendre=Makar= livrer, première apparition Genèse 25 : 31 » sont à l’imparfait ce que veut dire que le jugement de l’Eternel, qui s’est traduit par la supériorité des ennemis d’Israël, a duré jusqu’à ce que le peuple se repente réellement et revienne à l’Eternel Dieu.
Le peuple, à l’étroit dans son propre pays, déprimé, et souffrant d’angoisses en permanence (c’est le sens du verbe traduit par détresse : Yatsar), implore ensemble et appelle l’Eternel au secours (Zaaq = Crier, s’écrier, appeler au secours, Appeler à l’aide, implorer dans le besoin, être assemblés, être appelés ensemble, être réunis, Proclamer, Faire une proclamation », en confessant leur péché d’idolâtrie. Mais en même temps qu’Israël implore le secours de l’Eternel il a continué de célébrer le culte aux Baals puisque le verbe servir du verset 10 est conjugué à l’imparfait. L’Eternel répond à la supplication d’Israël en lui rappelant les délivrances et les bénédictions passées puis évoque leur hypocrisie et leurs ingratitudes, Il leur commande (les verbes Yalak « aller » et Zaaq sont conjugués au mode impératif), de faire appel aux divinités païennes que le peuple s’est choisi de son plein gré selon qu’il est écrit dans Deutéronome 32 :37-40 Il dira : Où sont leurs dieux, Le rocher qui leur servait de refuge, Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, Qui buvaient le vin de leurs libations ? Qu’ils se lèvent, qu’ils vous secourent, Qu’ils vous couvrent de leur protection ! Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, Et qu’il n’y a point de dieu près de moi; Je fais vivre et je fais mourir, Je blesse et je guéris, Et personne ne délivre de ma main. Car je lève ma main vers le ciel, Et je dis : Je vis éternellement ! De nos jours des catastrophes succèdent aux maladies, la famine et des guerres déciment une bonne partie de la population mondiale, mais l’humanité et les chefs des nations en particulier ne sont obsédés que par la volonté de « chasser » l’Eternel Dieu des affaires de ce monde et de se débarrasser de ses lois vécues comme des liens et des entraves à leur « progrès » selon qu’il est écrit dans Psaumes 2 : 1-2 « Pourquoi ce tumulte parmi les nations? Et pourquoi les peuples projettent-ils des choses vaines? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont concertés ensemble contre l’Éternel et contre son Oint. Rompons leurs liens, disent-ils, et jetons loin de nous leurs cordes! ».
L’oppression des Ammonéens sur Israël s’est prolongée aussi longtemps que la repentance est restée au stade d’une confession. La délivrance n’est venue que lorsque le peuple a joint l’acte à la parole en rejetant concrètement les divinités païennes pour servir l’Eternel, le Dieu vivant et vrai ! Le verbe traduit par « ôter », « Cuwr » est un causatif actif (faire ou rendre) au mode imparfait et qui a plusieurs significations notamment : Faire partir, déplacer, emmener au loin, déposer, Mettre de côté, laisser en plan, rejeter, abolir. Et toi mon frère ! Et toi ma sœur ! Ta repentance est-elle sincère et concrète ??? La repentance doit toujours être accompagnée d’action concrète de rejet, séparation et de restitution de tout péché et de tout objet en lien avec le péché selon qu’il est écrit dans Jacques 1 :18 « Montre-moi ta foi sans les actes, et je te montrerai ma foi par mes actes ».
Cette inconstance des Israelites est étonnante voire incompréhensible même si cette rétrogradation se fait sur plusieurs années. Cependant, gardons-nous de leur jeter la pierre, car la trajectoire de plusieurs croyants et de certaines dénominations « chrétiennes » y est semblable ; et n’oublions pas que L’Eternel se réserve toujours un reste fidèle même si notre texte fait référence aux Israelites. Aujourd’hui nous avons aussi nos idoles modernes, nos hobbies, nos jardins secrets et des domaines qui échappent à la Seigneurie de Yeshoua le Messie. Il ne doit pas en être ainsi car nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, mais à Celui qui nous a rachetés au prix de Son Sang. Lorsque « tout va bien », plusieurs croyants ont la fâcheuse habitude à délaisser le Seigneur, à réduire leur zèle dans la prière et dans la méditation de la Parole, mais dès qu’une « tuile leur tombe sur le coin du nez » ils crient et demandent à ce que l’Eternel intervienne instantanément comme s’Il est à leur service ! Ils oublient que l’Eternel est un Grand Roi et que « personne » n’est semblable à Lui selon qu’il est écrit dans Jérémie 10 : 1-16 «…. Personne n’est semblable à toi, ô Eternel ! Car tu es grand et parce que tu es puissant, ta renommée est grande ! Qui donc ne te révérerait, roi des nations ? On doit te révérer car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, personne n’est semblable à toi ! Tous, en effet, sans exception, ils sont insensés et stupides, et leur enseignement n’est que néant. Leur dieu n’est que du bois….. ». Néanmoins, L’Eternel délivre tout croyant qui fait appel à Lui dans un esprit de repentance et le restaure. C’est ce que confirme la parabole du « fils prodigue » dans Luc 15 : 11-24. Efforçons nous donc de demeurer fidèles et saints dans notre marche vers la Cité Céleste dans toutes les circonstances bonnes ou mauvaises. Crions à l’Eternel et non contre Lui !
Amen ! Viens, Seigneur Yeshoua ! Rév 22 : 20