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AVONS-NOUS DETRÔNÉS LE SEIGNEUR JESUS -CHRIST DE SON EGLISE?

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Publié le 13 février 2017 par MAV

En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 21:25).

Les hommes d’Israël …/… ne consultèrent point l’Eternel (Josué 9:14).

De même que le serpent séduisit Ève par sa ruse et sa séduction, je crains fort que nos pensées ne se soient corrompues et ne se soient détournées de la simplicité à l’égard du Seigneur Jésus-Christ.

D’une vie chrétienne dépouillée de toute mondanité et de toute sagesse humaine, nous sommes passés à un autre évangile. Christ ne règne plus comme le « Roi » souverain, comme le chef de l’Eglise, comme le chef de l’homme.

Nombreux sont ceux aujourd’hui dans nos Eglises qui ne consultent pas ou peu le Seigneur, et qui conservent fermement les rênes de leur vie en main, pour vivre en fonction de « ce qui leur semble bon » et non plus en fonction de la volonté de Dieu révélée, dans leur vie professionnelle, sentimentale ou spirituelle. Je crois qu’au fil du temps, un autre Jésus a été prêché que celui des Apôtres, et qu’il a été fort bien accueilli dans nos milieux parce qu’il correspondait d’avantage à notre propre sagesse et à nos propres critères de l’œuvre de Dieu.

L’autorité d’un courant de pensées basée essentiellement sur l’interprétation de « l’homme charnel ou de l’homme naturel » du christianisme a remplacé peu à peu la souveraine royauté du Christ sur beaucoup de cœurs et donc sur Son Eglise. Je crains fort que l’Eglise telle que nous la considérons aujourd’hui soit devenue par la même ruse et séduction du serpent, une fausse image de la vérité. Franchement, frères et sœurs, je crois que plus qu’à toute autre époque: II n’est pas bon que l’homme soit seul… (Genèse 2:18), pour décider de ce qui est bon ou mauvais dans l’œuvre de Dieu. Dieu lui fera une aide, le Saint-Esprit.

Certes Dieu peut accomplir une œuvre de salut à travers Elle, car Il fait ce qu’Il veut fidèlement à sa Parole, mais notez que le manque de consécration et d’amour de la vérité de beaucoup de frères et sœurs empêche une œuvre plus profonde de se faire.

Il n’y avait plus de roi en Israël mais un « maître »: « L’ego de l’homme ». Or, nul ne peut servir deux maîtres.

Le culte de cette « sagesse humaine » remplace chez beaucoup un christianisme divin et surnaturel, basé sur l’obéissance sans réserve aux Écritures.

Lorsque Christ n’est plus Roi dans nos vies, quels sont les symptômes ?

Premièrement nous agissons comme bon nous semble dans le fonctionnement du « Temple », et deuxièmement nous ne consultons plus Dieu pour connaître Ses pensées car nous savons très bien au fond de nous-mêmes qu’il y a un doute sur la véracité de nos agissements. Il est exclu de nos conseils d’administration, sauf quand il s’agit de Le solliciter pour déverser Sa grâce sur nos activités et particulièrement pourvoir à nos besoins d’argent. Le Seigneur n’est pas dupe: Voici, je connais tes œuvres (Apocalypse 3:14).

La vraie crainte de Dieu doit nous pousser à nous dépouiller de tout ce qui a été introduit dans nos Eglises comme légèreté en terme de comportements et d’œuvres charnelles de toutes sortes, et reconnus en tant que tels. Si nous pouvions ouvrir les yeux sur les fruits de cette « sagesse humaine » omniprésente aujourd’hui, nous serions horrifiés. La vraie crainte de Dieu cherche premièrement à connaître ses voies et à laisser les nôtres sur la croix;

Détourne mes yeux de la vue des choses vaines, fais-moi vivre dans ta voie ! Accomplis envers ton serviteur ta promesse, qui est pour ceux qui te craignent ! (Psaume 119 37:38).

Très peu de personnes prêtent attention à la relation directe qu’il peut y avoir entre le serpent et notre vieil homme mais la Bible en parle sans tabou et d’une manière précise. Nous ne parlons de son activité que dans le domaine de l’évangélisation, mais négligeons son œuvre dans nos vies et dans nos Eglises, à travers nos natures adamiques. Satan n’est pas seulement le péché qui se trouve dans notre corps ou dans certaines de nos actions, mais se glisse aussi à travers notre volonté non crucifiée, nos considérations, nos sentiments et nos opinions, le but n’étant pas de nous faire abandonner le christianisme mais la Royauté de Christ sur nos cœurs.

S’il peut faire en sorte que les chrétiens imposent au Seigneur leurs pensées et leurs façons de faire, alors il faut comprendre qu’il a réussi à nous corrompre et à dérober à Jésus Christ à travers notre énergie une part de gloire. Il faut savoir aussi que tout ce qui est religiosité dans nos vies n’a pour but qu’une forme déguisée d’adoration du serpent.

L’état de la chrétienté des derniers temps est aussi métaphorique des dix vierges, avec aussi l’apostate Laodicée. Comme à l’époque des « Juges » et de certains « Galates », nous sommes revenus à des systèmes d’organisation, de dénominations, plaçant les projecteurs plus sur l’accumulation d’œuvres légalistes que sur une préparation rigoureuse des chrétiens avec l’Esprit de Christ pour son retour. Nous ne réalisons pas que nous sommes retournés insidieusement à une « religion » avec ses hiérarchies d’homme, souvent étouffantes, comme à chaque époque où la Parole de Dieu n’est plus à la première place. En grec, « Laodicée » signifie « le règne du peuple », ou le règne du vote « démocratique » !

Dieu ne veut pas habiter dans un temple fait de règles d’hommes ! L’Eglise, Épouse de Christ, doit comprendre combien est grande sa responsabilité face à elle-même, au monde et aux puissances ténébreuses.

Les hommes s’imaginent qu’ils peuvent bâtir quelque chose pour Dieu, alors que Jésus a dit:

« Je bâtirai ».

Si L’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain; Si L’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain (Psaume 127:1). Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme… (Actes 7: 48).

Le roi David, « l’homme selon le cœur de Dieu », n’a pas échappé à ce piège lorsqu’il décida de faire monter l’arche (le témoignage de Dieu) de l’alliance sur un char neuf (2 Samuel 5). Dieu refusa d’agréer cette œuvre dans une ambiance de louange faite en Son honneur, et s’ensuit le sacrilège d’Ouzza et sa mort. David venait pourtant de remporter une grande victoire sur les Philistins en les battant depuis Guéba jusqu’à Guézer, alors que s’est il donc passé ?

Pourquoi dans un premier temps Dieu lui donne la victoire et dans un deuxième temps réagit-il avec une telle colère ?

C’est très simple, concernant les Philistins, la Bible nous montre que David consulta l’Eternel pour savoir s’il devait les combattre ou non, mais pour l’arche il a agi de son propre chef sans Le consulter et en utilisant des moyens humains. David a oublié les exigences des Écritures et si Dieu est miséricordieux et rempli d’amour pour nous, Il ne dérogera jamais à sa Parole. L’objectif, l’engagement et l’empressement n’étaient pas une erreur mais la manière de réaliser le plan divin en était une, il aurait fallut à David rechercher comment Dieu voulait que cette opération se fasse. C’était une erreur d’ordre spirituel, parce que la spiritualité est non seulement de connaître le but, mais aussi le moyen de l’atteindre. Demandons à Uzzah ce qu’il en pense !

Je ne vais pas entrer dans les détails ici, mais simplement vous affirmer que le fonctionnement du témoignage de Dieu aujourd’hui, c’est-à-dire Son Eglise, repose sur des « chars (des ressources humaines) », il est donc spirituellement corrompu. Le témoignage a pour base l’imagination des hommes, et n’émane plus d’une consultation constante et profonde de Dieu par Sa Parole. Dieu permet qu’Elle soit chancelante parce qu’elle n’est plus établie sur la « pierre angulaire », sur Jésus-Christ, c’est-à-dire sur une obéissance totale à la Parole vivante. Chacun fait ce qui lui semble bon… ce qui provoque souvent de véritables désastres dans la vie de l’Eglise.

Les Laodicéens faisaient d’avantage confiance à leur habileté pour juger et décider de leur conduite, en écartant l’intervention du Christ dans Son Église. La définition du mot Laodicée c’est : « le règne de l’homme dans l’église ». C’est une façon de vivre centrée sur soi-même, sur notre satisfaction, notre confort, notre bien-être spirituel du moment présent. Les prières sont alors essentiellement tournées vers une recherche de contentement personnel, nous ne cherchons plus comme au temps de notre premier amour, premièrement le Royaume de Dieu et sa justice mais surtout les bienfaits de Dieu qui nous permettent de mieux vivre sans effort, sans épreuves et surtout sans souffrance.

C’est un style de vie qui, contrairement à ce qui peut être confessé dans l’Eglise, démontre qu’il n’a pas pour fin le Seigneur et l’éternité, mais l’homme individualiste et son épanouissement dans le présent. Nous sommes passés maîtres dans l’art de nous fabriquer des vies chrétiennes à notre image, image taillée dans nos raisonnements, ce qui est une abomination pour Dieu. Très sérieusement, je ne pense pas que tous les chrétiens soient prêts pour l’enlèvement (je ne parle pas de salut mais de l’enlèvement).

En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 21:25).

Citation de Watchman Nee

Fabriqué par soi-même ou produit par Dieu

« Sans en être du tout conscient, Moïse avait un visage qui rayonnait. Ce que Dieu produit dans une personne a comme résultat que cette personne est simplement elle-même – et c’est spirituel. Par contre, ce que quelqu’un fabrique en lui-même est psychique. Etant donné l’effort qu’il faut fournir, il n’est pas étonnant alors qu’une telle personne trouve la vie chrétienne très astreignante. Elle n’a pas vu qu’un chrétien n’a absolument pas besoin de faire de tels efforts. Nous croyons toujours qu’en tout et pour tout, avec un comportement correct, nous en avons déjà assez fait envers Dieu. Et pourtant, Dieu s’enquiert uniquement de l’origine intérieure de notre comportement, de sa source : est-il produit par Dieu ou l’avons-nous fabriqué nous-mêmes à l’aide de l’énergie de notre chair ? Il y a tant de personnes – et nous devons presque avoir pitié d’elles – qui s’efforcent par exemple d’être patientes. D’autres, pendant ce temps, sont simplement patientes, sans en être conscientes, d’ailleurs. Et ceci, nous devons le reconnaître avec respect, vient de ce que Dieu a fait en elles une œuvre correspondante. Dans le premier cas, la source est l’homme lui-même, tandis que dans l’autre, c’est Dieu. C’est en cela uniquement – et non pas dans l’apparence extérieure – que réside toute la différence.« 

C’est de cette manière que le Malin a pu séduire Ève au commencement, il vint d’abord séduire ses pensées, puis par des questions adroites, il sema des doutes dans sa pensée, ce qui l’incita tout naturellement à formuler ses propres opinions. Si nous désirons connaître le fait déclencheur de la chute de l’homme, nous devons nous rendre compte que le premier pas de la chute fut l’opinion de l’homme exprimée contre la « Parole » donnée.

Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Evangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien (2 Corinthiens 11:3-4).

Je crains que nous soyons devenus des bâtisseurs indépendants travaillant souvent « en vain ».

 En causant avec le serpent nous nous sommes affranchis de certaines exigences bibliques et sommes devenus « Maîtres » de nos décisions sans craindre de déplaire au Seigneur : Ce Jésus, il est la pierre que vous aviez rejetée, vous les bâtisseurs, et il est devenu la pierre d’angle (Actes 4:11).

Bien-aimés, il y a dans mon cœur comme le son d’une trompette qui ne demande qu’à proclamer à l’Eglise de Jésus-Christ qu’Elle est infestée jusque dans ses fondements par un « autre Jésus », par un « autre évangile » et cela produit l’abandon du premier amour des enfants de Dieu au profit d’œuvres mortes, guidés de plus en plus par des préceptes d’homme : Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort …/… L’homme simple croit tout ce qu’on dit, Mais l’homme prudent est attentif à ses pas (Proverbes 14).

Chacun faisait ce qui lui semblait bon (Juges 21:25).

 Dans le livre des Juges sont dépeints différents meneurs qui ont été amenés par Dieu à apporter certaines victoires sur leurs ennemis. Déborah contre les Cananéens, Gédéon contre les Madianites, Jephté contre les Ammonites, Samson contre les Philistins. Souvent ces Héros se corrompaient, et n’amenèrent pas le peuple à une victoire totale, stable. Pourtant Dieu fut puissamment en action à travers ces hommes.

Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée (1 Cor 10:11).

Le peuple avait beau expérimenter le salut de Dieu avec signes et prodiges, à chaque fois sa nature reprenait le dessus et marchait selon l’homme (1 Corinthiens). Il imposait sa volonté et ses propres critères de religion où tout était filtré par la sagesse humaine, attristait le Saint-Esprit, et faisait qu’avec le temps, le peuple perdait de sa puissance face à ses ennemis. L’orgueil faisait son œuvre : son cœur s’éleva (2 Chroniques 32:25 ); Chacun faisait ce qui lui semblait bon. Ainsi ce fut, pour Caïn, Esaü, Saül, Samson, les Corinthiens, des dizaines de fois chez le peuple d’Israël lorsque celui-ci obéissait plus à ses raisonnements qu’à la Parole. N’y a-t-il pas eu une certaine forme de jugement sur leur comportement : Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises (Jean 3:19). Cette parole concerne malheureusement aussi les chrétiens.

Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui; si c’est Baal, allez après lui ! (1 Rois 18:21).

Telle est la définition de la « tiédeur », un pied dans le royaume du diable et un pied dans le royaume du Seigneur. Une partie de nous, marchant dans l’Esprit de Dieu et voulant s’abandonner entre ses mains, l’autre dans la chair choisissant délibérément de produire des œuvres par soi-même.

En ce temps-là, Moïse, devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles travaux. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu d’entre ses frères. Il regarda de côté et d’autre, et, voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Égyptien, et le cacha dans le sable (Exode 2:11-12).

Moïse est sorti un jour et a vu un Égyptien persécutant un Hébreu; étant fort physiquement, il s’est jeté sur cet homme et l’a tué. En ce temps-là, il ne consultait pas encore L’Eternel avant d’agir pour le « bien de ses frères », il était encore dominé et asservi par son « moi ». La situation devenant intenable pour lui, il a dû quitter le pays. Cette façon de faire, nous ramène à Pierre tirant l’épée pour défendre le Christ en coupant l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur (Jean 18/10), ou aux disciples Jacques et Jean qui voulaient faire descendre le feu du ciel sur les Samaritains parce qu’ils ne voulaient pas les recevoir. Ces disciples eux sont encore dominés par leur ego, ils sont encore dominés par cet esprit de dispute et de division, se sont des guerriers dans l’âme.

Viendra un jour où ils saisiront la folie de leurs raisonnements et accepteront la croix dans leur vie, ils vivront alors vraiment ce qu’ils prêchent, lorsqu’ils renonceront totalement à leur vieille nature. Ils seront dépendants du Saint-Esprit.

Moïse avait beau avoir été instruit dans toute la sagesse des Égyptiens (Actes 7/22), cela ne représentait aucun intérêt pour Dieu. Pour l’instant c’est lui l’obstacle et non pas Pharaon. Les capacités naturelles, les dons naturels reçus de l’Egypte ne peuvent répondre à l’appel de Dieu. 

Attention aux moyens employés pour obtenir de l’argent pour nos œuvres, attention aux moyens employés pour gagner des âmes, attention aux moyens employés dans nos cultes pour célébrer notre Dieu, et attention aux moyens employés dans nos réunions de prière.

Le Seigneur a certainement son mot à dire. Pourchassons et faisons disparaître tous nos sacrilèges. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n’ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises (Romains 13/11).

Moïse va devoir apprendre lui-aussi à déposer ses facultés personnelles aux pieds de la croix et à renoncer à lui-même. Cela sera le seul véritable moyen pour lui de comprendre les voies de Dieu et de recevoir Ses pensées. C’est l’Eternel qui dirige les pas de l’homme, mais l’homme peut-il comprendre sa voie ? (Pr 20/24). Il va apprendre une leçon essentielle, l’enfant de Dieu ne doit surtout pas faire ce qu’il lui semble bon. Il doit plutôt appliquer son âme à rechercher le règne du Roi des rois sur sa vie et celle de sa famille.

Au temps marqué de Dieu, il va revenir en Egypte afin d’accomplir sa glorieuse mission, maintenant c’est le tout puissant qui le conduit et qui gouverne sa vie. Maintenant, c’est Dieu qui décide, tout peut se faire par Dieu et pour Dieu. Maintenant il consulte son Dieu avant d’agir, lorsqu’il prie ce n’est pas pour satisfaire ses convoitises mais pour connaître la volonté de son Dieu. Il s’était dit un jour, maintenant que Dieu m’a appelé vous verrez mes œuvres car « je suis un héro de la foi », voici mes ambitions pour Dieu, et nous connaissons la suite. Mais tout cela est terminé désormais, c’est le Seigneur qui peut dire: Maintenant toi tu verras ce que je ferai, je ferai avec puissance ce que tu t’es obstinément attaché à vouloir faire par tes propres forces, c’est Moi le Héro. La position d’autorité a changé, tout devient alors possible. Les œuvres mortes ont disparu, la grande œuvre de libération du peuple de Dieu peut maintenant commencer, l’Eternel dit à Moïse: Tu verras maintenant ce que je ferai (Ex 6/1).

Le peuple s’assembla auprès d’Aaron, et ils lui dirent: Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous …/… Et ils dirent : C’est ici ton dieu, ô Israël ! Qui t’a fait monter du pays d’Égypte (Exode 32) .../… Faisons-nous un nom de peur que nous ne soyons dispersés (Genèse. 11:4).

Fais-nous …/… Faisons-nous, voici toute la tragédie d’un peuple qui prend l’initiative de construire sans Dieu alors que l’homme de foi, Abraham, sortira de tout ce milieu devenu idolâtre, afin de marcher par la foi vers la cité dont Dieu est le sage architecte et le créateur. L’Eglise contemporaine a adopté ce même principe babylonien. Ce sont des époques différentes mais nous y voyons le même mal prendre le dessus à chaque fois :

Voici, je connais tes œuvres (Apocalypse 3:14).

Ainsi fut établi un veau d’or qu’ils adorèrent à l’imitation du taureau Apis qui était adoré en Égypte. Israël était destiné à devenir un peuple témoin de la gloire de Dieu mais à travers ce veau d’or, c’est la glorification des pensées et des actes humains qui voyait le jour. Encore une fois, à peine sauvé, l’homme se positionnait à nouveau en dirigeant et prenait à sa charge l’entier gouvernement de sa vie spirituelle croyant qu’il était libre de disposer de ces choses comme bon lui semble et croyant surtout que libéré maintenant de l’Egypte, il pourrait imposer à Dieu ses propres choix. Non, l’œuvre de Dieu ne consiste pas seulement à nous sauver de la condamnation du péché mais à nous prendre en charge le restant de notre vie. Dieu connaît mieux que nous l’enjeu de tout cela, Son but est de nous préparer à Son avènement et donc faire de nous des vierges sages, dont les vases sont remplis d’huile. Nous ne sommes plus de ce monde et même vivants dans ce monde, c’est en nouveauté de vie que cela doit se faire et non pas guidés et gouvernés par la philosophie humaine.

L’adoration de ce « dieu » selon leurs pensées fut motivée par cette même nature charnelle héritée d’Adam et fut rejetée sans préavis par Dieu. Là encore le peuple ne se doutait pas qu’il avait perdu la puissance de son Dieu parce que: Chacun faisait ce qui lui semblait bon.

Moïse répondit: Ce n’est ni un cri de vainqueurs, ni un cri de vaincus; ce que j’entends, c’est la voix de gens qui chantent …/… Moïse vit que le peuple était livré au désordre, et qu’Aaron l’avait laissé dans ce désordre, exposé à l’opprobre parmi ses ennemis (Exode 32:18 et 25). Voici le fruit de l’arbre de la connaissance, le mélange du profane et du sacré: Une adoration superficielle, sans véritable profondeur, un faux semblant « bâti » encore une fois par la pensée de chacun. Au regard de Dieu, cette fête en Son honneur avait une odeur de désordre et de défaite.

Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ. Car en lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de sorte qu’il ne vous manque aucun don, dans l’attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ (1 Corinthiens 1 4:7).

Quel témoignage de Paul ! Quel est le responsable de communauté qui ne souhaiterait rendre ce genre de témoignage à sa congrégation ? Les Corinthiens manifestaient une « vie de l’Esprit » exceptionnelle et pourtant, Paul rajoute:

Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul ! Et moi, d’Apollos ! Et moi, de Céphas ! Et moi, de Christ …/… Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ? Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul ! Et un autre: Moi, d’Apollos ! N’êtes-vous pas des hommes ? …/… Quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller chez vous. On entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens; c’est au point que l’un de vous a la femme de son père. Et vous êtes enflés d’orgueil …/… Quelqu’un de vous, lorsqu’il a un différend avec un autre, ose-t-il plaider devant les injustes, et non devant les saints …/… Quand donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ! Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frères. Mais un frère plaide contre un frère, et cela devant des infidèles ! (1 Corinthiens chapitre 1 3 5 et 6), etc.

Frères et sœurs, je vous prends à témoin, n’est-ce pas ici le triste témoignage d’une grande partie de la chrétienté aujourd’hui ? Nous marchons selon « l’homme », nous vivons selon « l’homme », nous raisonnons selon « l’homme », nous prions selon « l’homme ».

Les signes et prodiges peuvent être présents par moment dans nos œuvres sans pour autant nous débarrasser du désordre qui y règne. L’onction sur nos messages n’est pas une preuve que nous sommes agréables et approuvés par le Seigneur Jésus-Christ. N’est-ce pas là le triste tableau de l’Evangile moderne ? Division sur division entre les différents mouvements, division sur division entre les Eglises, division sur division entre les croyants, division sur division dans les familles, division sur division dans les couples, division sur division entre certains bergers. Les réunions de prière sont désertées, les véritables conversions se font de plus en plus rares. Sommes-nous toujours réveillés, vivifiés par notre premier amour, exempts de toute obligation de remise en question ?

Que Dieu nous fasse grâce en nous aidant à recevoir de Lui un collyre pour oindre nos yeux, afin que nous voyions à nouveau la lumière (Apocalypse 3/18), et que notre chandelier ne soit pas enlevé.

Que nul ne s’abuse lui-même : si quelqu’un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu’elles sont vaines. Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes (1 Corinthiens 3 18:21).

Nous nous sommes ingérés dans l’œuvre de Dieu et organisons l’Eglise selon « l’homme ». Une mode est de faire pour le Seigneur ce qui semble bon à nos propres yeux croyant qu’Il va forcément bénir et confirmer ces choses, c’est véritablement une erreur. Nous appelons œuvres spirituelles tout ce qui est élaboré par notre intelligence et érigé par l’effort de nos bras pour Dieu. Nous espérons secrètement que Dieu va tout accepter systématiquement et déverser des fleuves de bénédictions sur tout ce qui est produit par nos mains. Mais si nous désirons accomplir Sa volonté nous comprendrons aussi qu’il nous faut aussi arrêter de parler et d’agir de notre propre chef :

Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui (Jean 7 16:18).

L’Eglise de Jésus-Christ vit et agit de son propre chef, elle cherche sa volonté pour son bien-être.

Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair (Galates 5:13). Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais tout n’édifie pas (1 Corinthiens 10:23). Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit (1 Corinthiens 6:12).

Et l’Éternel vit que Moïse s’était détourné pour regarder et Dieu l’appela du milieu des buissons et dit: Moïse, Moïse ! Et il dit: Me voici. Et Dieu dit: N’approche point d’ici, ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu es est une terre sainte (Exode 3:4).

 La Bible a différentes façons de nommer notre   moi : le « vieil homme » ou le « moi » ou la « nature charnelle », ou la « nature animale », ou la « nature pécheresse ». Tant que la croix n’a pas opéré son œuvre nous resterons asservis par notre ego selon des degrés différents. Souvent nous entendons les gens parler du « moi » mais peu d’entre nous sont capables de bien le définir pour leur propre vie et ne comprennent pas ce qu’il est vraiment Car le péché est inhérent à cette nature adamique (Ephésiens 2: 1-3). Beaucoup ne s’y intéressent pas ou de très loin.

Le péché ne s’est pas introduit dans le monde par l’adultère, ou le vol, ou le meurtre, mais bien par Satan, poussant Adam et Ève à exprimer leur propre volonté en faisant de mauvais choix. La notion de péché est propre à la Bible. Le mot traduit par « péché » veut dire littéralement en hébreu «  manquer le but, rater la cible ». Il désigne dans la Bible le fait que l’homme, par son attitude de doute et de rejet de sa Parole, se coupe du plan de bonheur que Dieu a pour lui. Ainsi, il ne s’agit pas tant de la transgression d’une loi morale – comme on le croit souvent – que d’une rupture d’une relation personnelle entre l’homme et Dieu dans la manifestation de sa propre volonté à travers des choix personnels.

Manquer le but, c’est ni plus ni moins que d’imposer à Dieu ses propres choix, ses propres raisonnements, sa propre sagesse, agir et parler de son propre « chef ».

Cela revient à dire que l’on veut bien aujourd’hui s’impliquer pour Jésus-Christ mais sans enlever nos « sandales », sans nous dépouiller de notre « vieil homme »: … vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres(Colossiens 3:9). Vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées (Ephésiens 4.17). La souillure de ces sandales correspond à tout ce que nous amenons du monde comme choses profanes pour servir Christ à travers notre « vieil homme », même notre propre sagesse.

Nous devons reconnaître que la coexistence est impossible entre « le vieil homme » et l’homme nouveau » ou encore « l’homme charnel » et « l’homme spirituel ».

 Adam et Ève ont succombé à la tentation de Satan en se nourrissant du fruit de l’arbre défendu. D’abord l’arbre était « bon à manger », ensuite l’arbre était « agréable à la vue », et pour finir l’arbre était « précieux pour ouvrir l’intelligence ». En mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal cela a eu comme conséquence un développement anormal de leur vie psychique. Cela les a conduits à vivre une vie marginale vis-à-vis de Dieu, tout en restant sous Son regard. Dans la recherche de la sagesse et de la connaissance (même spirituelle), on peut souvent y discerner les activités du moi. Vouloir accroître ses connaissances ou chercher à servir Dieu en faisant de la gymnastique intellectuelle, sans se tenir devant Dieu et sans attendre la direction du Saint-Esprit, nous conduit immanquablement au désastre. Combien d’œuvres pour Dieu aujourd’hui ne sont en fait que le fruit de notre propre sagesse humaine, émanant de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » et non pas de « l’arbre de la vie ». Lorsque Dieu n’est plus LE Roi, nous ne sommes plus amoureux de Sa Parole, nous commençons à entreprendre ce qui nous semble bon sans mesurer les conséquences.

Citation d’Oswald Chambers

Ouvrier avec Dieu

… ministre de Dieu dans l’Évangile de Christ … (I Thessaloniciens 3:2).

Après que Dieu vous a sanctifié, ne croyez pas que vous connaîtrez nécessairement le but de votre vie, car Dieu, par le Saint-Esprit, vous a saisi et donné une place dans ses desseins. Il veut se servir de vous dans le monde pour réaliser ses plans, comme il s’est servi de son Fils pour réaliser notre salut. Si vous vous efforcez de faire de grandes choses par vous-même, en pensant: « Dieu m’a appelé à faire ceci ou cela », vous faites obstacle à la volonté de Dieu.

Tant que vous êtes préoccupé avant tout de votre développement spirituel, ou de quelque autre ambition bien arrêtée, vous ne pouvez pas servir utilement les desseins de Dieu. Il faut renoncer pour toujours à toute ambition personnelle, et laisser Dieu vous diriger lui-même. Toutes vos actions sont alors celles du Seigneur; ne soyez pas étonné si vous ne pouvez jamais en comprendre toute la portée.

 Il faut que j’apprenne à ne point avoir de but personnel, à n’avoir d’autre but que celui de Dieu. Dieu fait de moi son instrument, et tout ce qu’il me demande, c’est que je me confie en lui, et que je ne dise jamais: « Seigneur, cela me fait trop mal, je ne peux pas! » En parlant ainsi, je deviens pour Dieu un embarras. Quand je cesse de vouloir lui imposer ma volonté, il peut se servir de moi pour accomplir la sienne, sans obstacle ni entrave. Il peut me froisser, m’élever ou m’abaisser, il peut faire de moi ce qu’il veut. Il me demande seulement d’avoir une foi entière en lui et en sa bonté. La pitié de soi-même vient du diable; si je m’y laisse aller, je ne peux pas être utilisé par Dieu. Enfermé dans un « petit monde à part », bien au chaud, Dieu ne pourra jamais m’en faire sortir, car j’aurais trop peur d’attraper froid.

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez (Galates 5:17). Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? (Galates 3:3).

Comme les Corinthiens, les vierges folles ou l’Eglise de Laodicée, nous devons apprendre nous-aussi à faire mourir les actions du corps, pour vivre la vraie Vie de Christ (Romains 8. 13-15) afin qu’Il soit véritablement Roi dans nos vies. Dieu nous dit que quand nous marchons par son Esprit, nous sommes incapables de faire le mal. Tant que notre vieille nature terrestre avec ses sentiments et sa propre volonté ne retournera pas à la poussière par la croix, nous continuerons à imposer une autorité « papale » autour de nous, nous continuerons à être esclaves de nos attitudes et de nos méthodes personnelles. Toute complaisance avec notre chair fait fuir le Saint-Esprit; cela produit inévitablement un déclin spirituel et le rejet de la souveraineté du Seigneur: c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à ce jour; ils m’ont abandonné, pour servir d’autres dieux (1 Samuel 8:6). Mais j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour (Apocalypse 2:4).

L’autosuffisance spirituelle, c’est vraiment le mal du siècle chez les chrétiens. Le serpent n’aura de cesse de nous faire perdre notre bon sens spirituel en excitant notre vieille nature à prendre les choses en main croyant que nous sommes pleinement suffisants pour ces choses.

 Son but est de nous faire terminer notre marche chrétienne par la chair en prenant soin de nous illusionner sur notre véritable état spirituel. Sachant que les écritures nous assurent qu’à l’avènement du Fils de l’homme il y aura de toute manière des vierges folles; notre combat est donc de ne pas en faire partie.

 Ces vierges auront l’apparence de la foi, exerçant une certaine vie chrétienne et croyant être à l’abri de mauvaises surprises, mais seront trouvées légères dans la balance de Dieu. Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger (Daniel 5:27). Vous savez pourquoi ?

Parce qu’elles auront de l’huile, elles auront formellement de l’huile mais pas de RESERVE, voilà le drame et voilà la réalité de cette séduction pour les chrétiens. Beaucoup croient ne pas avoir à craindre et qu’ils seront automatiquement enlevés parce qu’ils ont de l’huile. … je n’ai besoin de rien (Apocalypse 3:18). 

La question qu’il faut se poser est celle-ci:  » Ai-je bien une réserve d’huile  » ? Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche(Apocalypse 3:16). Nous retrouvons la même ambiguïté, l’Eglise de Laodicée a un peu de chaleur, s’imagine ainsi être prête … je n’ai besoin de rien (Apocalypse 3:18). Mais elle ne l’est pas, elle ne vit pas dans la victoire du Christ. Samson renia son vœu de nazaréen et perdit le secret de sa puissance Or il ne savait pas que l’Eternel s’était retiré de lui (Juges 16:20). Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous (1 Jean 1).

Bien aimés, connaissons-nous la politique de l’autruche ?

Cette expression rappelle la légende selon laquelle les autruches s’enfouissent la tête dans le sable lorsqu’elles ont peur, ce qui leur évite de voir ce qui les menace. « Appliquer la politique de l’autruche » signifie donc que l’on se donne toutes sortes d’arguments pour refuser de voir le danger là où il est. Vous savez, lorsque nous sommes dans cette situation il nous est impossible de discerner le vrai du faux, nous sommes séduits. Il nous faut rechercher toute la grâce de notre Dieu qui nous sera accordée très largement à travers un collyre pour oindre les yeux de notre cœur afin de retrouver la vue spirituelle.

Frères et sœurs, nous sommes tellement subjugués par le salut des autres et par nos « services » d’église mais si le seigneur revenait aujourd’hui, sommes-nous certain d’être enlevé ? Notre sanctification nous permettrait-elle de « voir » le Seigneur ?

Je te conseille d’acheter de moi … un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies (Apocalypse 3:18).

Si le Seigneur nous dit dans Sa Parole qu’il nous est possible de finir notre marche chrétienne par la chair en faisant ce qu’il nous plaît dans l’Eglise, c’est qu’il y a vraiment un risque. S’Il nous dit que nous pouvons abandonner notre premier amour et tomber dans l’apostasie au point où nous serons vomis par Sa bouche, c’est qu’il y a vraiment un risque.

Ainsi dit le Seigneur: Tenez-vous sur les chemins, et regardez, et enquérez-vous des anciens sentiers, où est le bon chemin; et marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes (Jérémie 6:16).

 On l’a vu à travers ce message, c’est le propre de l’homme, c’est le fond même du chrétien qui s’entête à croire qu’il est en mesure de conduire ses pas tout seul et qu’il peut plaire à Dieu par des méthodes extérieures. Comme il est difficile de faire comprendre aux enfants de Dieu que nous sommes des aveugles en puissance, conduisant bien souvent d’autres aveuglesUn aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? (Luc 6:39).

Avons-nous remarqué le nombre de fois, et la façon dont le Seigneur Jésus désigne aveugles ces conducteurs spirituels dans Matthieu 23: Malheur à vous, guides aveugles …/… fous et aveugles …/… aveugles …/… guides aveugles …/… aveugles.

S’ils s’étaient laissés interpeller par Jésus quand d’une certaine manière Il leur proposait de revoir leur croyance, ils auraient été sauvegardés de trébucher dans la fosse. Mais ils croyaient voir et ne voulaient à aucun prix se remettre en question, ils étaient pour Dieu des aveugles, et cette parole s’accomplit pour eux. Si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. Cette parabole s’achève par cette allusion au jugement à venir qui se réaliserait aussi bien sur les conducteurs que sur ceux qui étaient conduits.

Savez-vous curieusement pourquoi le repos de notre âme est étroitement lié à cette recherche ? Lorsque Dieu n’est plus l’initiateur des choses, nous perdons notre repos parce qu’Il est intimement lié à Lui, et que si nous nous désolidarisons de la conduite de Son Esprit nous perdons aussitôt notre paix.

Nous entrons alors dans tout un système d’œuvres qui deviennent, que nous le voulions ou non, une monnaie d’échange pour notre salut. Cela nous procure une certaine paix mais ce n’est pas la vraie paix. En retrouvant les anciens sentiers de la foi d’Abraham, celle qui simplement consiste à croire avant toute chose en l’œuvre de Dieu déjà accomplie, nous retrouveront assurément du même fait le repos de Dieu. Ensuite nous pourrons nous élancer dans telle ou telle activité si Dieu nous y conduit et non plus par notre propre sagesse.

De tout temps Dieu a toujours dû, à un moment critique, redonner à son peuple du bon sens spirituel, lui qui commençait à se fabriquer ses propres chemins religieux. Il y a toujours eu cette invitation divine, souvent dans la souffrance, à revenir à Lui, à retrouver des choses perdues, à retrouver des réalités spirituelles oubliées ou mises de côté: Ainsi parle l’Éternel des armées: Revenez à moi, dit l’Éternel des armées, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées (Zacharie 1:3).

C’est exclusivement au contact de la lumière de Dieu qu’il nous sera possible de différencier les ténèbres de la lumière.

Comme il était en chemin, et qu’il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui. Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il répondit: Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Tremblant et saisi d’effroi, il dit: Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit: Lève-toi, entre dans la ville, et on te dira ce que tu dois faire (Actes 9:3-5).

C’est de cette lumière dont la Bible parle, la lumière de Dieu imprégnée de salut et de miséricorde mais aussi de justice. Elle surprend, elle interpelle, et laisse entièrement libre de choisir le chemin de la vie ou de la mort. Elle ne vient pas de la terre ni des hommes mais du ciel, elle est céleste, divine, et ne peut nous laisser insensibles.

Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres (Jean 12:46).

Mais pour la voir agissante dans notre cœur il nous faut la rechercher plus que tous les trésors de la terre, plus que notre propre vie. Il faut que nous soyons prêts à renoncer à nous-mêmes, à nous charger de notre croix, et à suivre le Christ partout où Il ira. Le temps où nous Lui imposions de nous suivre et de satisfaire nos moindres lubies religieuses doit s’achever pour laisser la place à Son règne dans Son temple tous les jours de nos vies.

Nombreux sont les chrétiens qui sont similairement « en chemin » dans leur vie spirituelle, mandatés peut-être pour tel ou tel service et convaincus du bien fondé de leur mission. A aucun moment nous oserions remettre en doute l’authenticité de nos œuvres, à aucun moment nous n’accepterions le fait qu’il est pu s’y glisser une part de ténèbres. Nous n’avons peut-être pas été enseignés aux pieds de « Gamaliel » mais certainement à ceux de nos « pères » spirituels; donc armés d’une solide doctrine reproduisant ce qui nous semble être la saine doctrine et d’une solide détermination que nous nommons « consécration ». Mais sommes-nous vraiment assurés d’avoir été protégés de toutes tromperies religieuses du serpent ?

Quelle grâce pour Saul comme pour le peuple de Zabulon et de Nephthali, de la contrée voisine de la mer, du pays au delà du Jourdain, et de la Galilée des Gentils, lorsque la lumière s’est levée en Jésus-Christ, Ce peuple, assis dans les ténèbres, à vu une grande lumière… (Matthieu 4:16). Et quelle merveilleuse grâce pour nous lorsque nos yeux se sont ouverts la première fois à cette glorieuse lumière. Les ténèbres nous environnaient quand soudain nous avons entendu la voix du Seigneur: Que la lumière soit (Genèse 1:3). Et aujourd’hui, qu’en est-il ? Brille-t-elle avec la même clarté ? Le chandelier de notre vie éclaire-t’il toujours le lieu très saint de notre esprit avec autant de puissance ?

Quels que soient nos moyens utilisés pour avancer vers nos objectifs, puisse le Seigneur avoir encore la possibilité de nous en débarrasser en nous faisant tomber par terre par Sa lumière. Puisse-t-Il trouver dans nos cœurs cette volonté, même atténuée, de nous « enquérir des anciens sentiers et de vouloir y marcher, afin de trouver le repos de Dieu pour nos âmes ».

Il nous faut plus que tout nous armer de ce secret désir de ne pas rester aveugles quoiqu’il nous en coûte, Viens Seigneur Jésus! (Apocalypse 22: 20) …/… Allons, marchons à la lumière du Seigneur ! (Esaïe 2:5).

 Désirons-nous connaître profondément le résultat de cet éclairage Divin ? Le voici !

Qui es-tu, Seigneur ? Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Et le Seigneur lui dit…

L’arrivée de la lumière va opérer une différence dans notre conduite, dans notre vie morale et dans la manière dont nous marchons devant Dieu et les hommes.

C’est en cela qu’il y a de nombreux chrétiens qui ne comprennent pas ce que veut dire chercher le Seigneur. Ils ne prient pas pour le connaître Lui ni pour connaître ce qu’il veut Lui. Mais pour ceux et celles qui ont compris cela quelle Parole merveilleuse, quel ravissement, quelle délectation lorsque nous ne sommes plus « Maîtres » de notre vie. Voici dans toute sa splendeur le résultat de l’éclairage divin. Quand bien même nous aurions un éclairage précis sur la nature du Seigneur Jésus-Christ, l’essentiel est de savoir qu’Il est Lui le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.

Christ est la lumière de la création de Dieu, Il est la séparation, la division entre la lumière et les ténèbres, entre l’oeuvre de Satan et l’oeuvre de Dieu: Si notre évangile est voilé, il l’est pour ceux qui périssent, pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’esprit et l’intelligence… (2 Corinthiens 4:3). Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a brillé dans nos coeurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ (2 Corinthiens 4:6).

Nous n’agissons plus, nous nous tournons vers Jésus et attendons sa réponse. Ce n’est plus l’homme qui commande, ce n’est plus lui qui organise, lui le technicien de la doctrine. Nous sommes décidés à chercher et à trouver Ses pensées et Ses voies pour y marcher car nous avons été convaincus qu’elles sont les voies de l’éternité et rien ne pourra nous en détourner. La révélation a remplacé notre sagesse personnelle et nous illumine l’esprit: Mais Dieu nous les révèle par l’Esprit (1 Corinthiens 2:9). Le serpent est vaincu, Dieu nous parle tout à nouveau, nous retrouvons notre premier amour d’épouse fidèle et passionnée, le feu de Dieu s’embrase comme jamais dans notre cœur, nous voulons suivre le Christ même au prix de notre vie, nous perdons le goût pour les raisonnements de ce monde, nous demandons et attendons Son avènement, nous sommes redevenus une vierge sage …/… Nous sommes libérés de nos propres mouvements alors nous retrouvons tout à nouveau le repos de Dieu.

Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée (Luc 2:14 ).

Frères et sœurs, au début de l’Eglise il n’en était pas ainsi: C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes, au commencement il n’en était pas ainsi (Matthieu 19:8), l’homme prenait garde d’édifier en dehors de Sa volonté. Reprenons nos bâtons de pèlerins, laissons-nous tout à nouveau attirer sur la montagne de Dieu afin de le rechercher et d’être affranchis par la lumière de Sa Parole. A cause de la dureté de nos cœurs le Seigneur a été obligé de permettre dans Son Eglise beaucoup de choses aujourd’hui qui le contrarient et qui nous rendent sans véritables forces spirituelles devant nos ennemis.

Au regard de la Bible, si nous pouvions donner une définition de la vie chrétienne ce serait celle-ci: Hénoch marcha avec Dieu, puis il ne fut plus. Il marcha avec, il chercha à marcher avec, par la foi, tel est le secret puis nous expérimenterons l’enlèvement et la vie éternelle.

C’est quoi être chrétien ? Avoir son nom inscrit sur un registre d’église, puis témoigner que nous faisons partie de l’Eglise ? Etre membre de l’Eglise, ce n’est ni plus ni moins que d’être membre de Christ en union d’esprit avec Lui, identifié à Lui dans sa consécration à la volonté de Dieu.

Le Saint-Esprit peut alors remettre l’autorité de Dieu à l’honneur: Israël vint à Gédéon et dit: Domine sur nous, toi, ton fils et le fils de ton fils également. Mais Gédéon répliqua: Ce n’est pas moi, mais c’est Dieu qui dominera sur toi. Oui, la lumière nous entraîne à connaître notre véritable position, nous ne faisons plus ce qui nous semble bon, nous ne nous mettons plus en avant, nous comprenons que l’oeuvre de Dieu ne nous appartient pas: Nous ne nous prêchons point nous-mêmes (ni un système religieux, ni une dénomination, ni une doctrine, ni un ensemble de préceptes), mais Christ Jésus le Seigneur dit l’Apôtre. Il y a comme une bonne odeur de victoire, ce n’est plus nous, mais Christ !

Bien-aimés, il y a dans mon cœur comme le son d’une trompette qui ne demande qu’à proclamer à l’Eglise de Jésus-Christ qu’Elle est infestée jusque dans ses fondements par un « autre Jésus », par un « autre évangile » et cela produit l’abandon du premier amour des enfants de Dieu au profit d’œuvres mortes, guidés de plus en plus par des préceptes d’homme: Venez, et marchons à la lumière de l’Éternel …/… Le pays est rempli d’idoles; Ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fabriqué …/… Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle: Car de quelle valeur est-il ? (Esaïe 2).

Comme Abraham et comme Jésus, il nous faut mourir à nous-mêmes ! Servir vraiment Dieu ce n’est pas nécessairement entreprendre des choses, c’est avant tout croire en Celui qu’Il a envoyé Jésus-Christ, croire en son œuvre toute suffisante par la croix, croire par l’éclairage du Saint-Esprit, et se laisser entraîner à Sa suite dans l’obéissance et sans résister d’aucune manière. Car nous tous qui avons été baptisés en Christ, nous sommes instruits à nous revêtir de « l’homme nouveau », c’est à dire Jésus-Christ (Galates 3:27), créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté de la vérité.

Dieu veut nous réajuster à Lui, nous affiner, nous discipliner, pour nous conformer à l’image de Son Fils. Mais nous devons répondre à Son invitation et Lui ouvrir tout à nouveau la porte de notre coeur.

Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom. Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas (Malachie 3:18).

Source (Frédéric Gabelle)

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