Juges 13 : 1- 24 Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l’Eternel et l’Eternel les livra entre les mains des Philistins pendant 40 ans. Il y avait un homme de Tsorea, du clan des Danites, qui s’appelait Manoach. Sa femme était stérile et n’avait pas d’enfants. L’ange de l’Eternel apparut à la femme et lui dit: «Te voici stérile, sans enfants. Tu deviendras enceinte et tu mettras au monde un fils. Maintenant fais bien attention de ne boire ni vin ni liqueur forte et de ne rien manger d’impur, car tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère. Ce sera lui qui commencera à délivrer Israël de la domination des Philistins.»……… La femme mit au monde un fils et l’appela Samson. L’enfant grandit et l’Eternel le bénit. L’Esprit de l’Eternel commença à le pousser à l’action à Machané-Dan, entre Tsorea et Eshthaol.
Les Israelites, de nouveau, se détournent de l’Eternel, leur Dieu, leur Juge et leur Roi comme s’ils n’ont rien appris des expériences passées ou des jugements ayant frappé les générations précédentes, surtout celles qui ont abandonnés l’Eternel pour les idoles sans vie des nations avoisinantes. Le premier verset ne donne pas de précision sur l’acte posé par les Israelites, mais tout porte à croire qu’il s’agit de l’idolâtrie lorsqu’on l’analyse en hébreu (dictionnaire Strong) : le mot « Yacaph » traduit par « encore » est un verbe au mode imparfait (répétition) avec un radical Hifil (causatif actif) ce qui donne « accroître, Faire plus, faire encore ». Le verbe « Ra` » traduit par « déplaire » veut dire mauvais, mal, méchant, pire que…. aux yeux « `Ayin » de l’Eternel. Qu’est ce qui peut être pire ou mal aux « yeux » de l’Eternel pour qu’Il livre le peuple « prunelle de ses yeux » aux philistins leur pire ennemi pendant quarante ans ?
Le mot « Pelishtiy » ou Philistins = signifie « immigrants », ils ne font donc pas parti des peuples Cananéens ! Selon les Ecritures, les Philistins sont issus des Casluhim qui descendent eux-mêmes de Mitsraïm, le deuxième fils de Ham ou Cham (Genèse 10 :14). Il seraient partis de Caphtor (Crète ?) pour s’installer sur la côte ouest de Canaan, le long de la côte méditerranéenne. Ce sont de soldats redoutables, militairement supérieur aux Israelites puisqu’ils maitrisaient la technique de fabrication des armes en fer (1 Samuel 13 : 19-22).
C’est dans ce contexte que l’Eternel après que les Israelites aient souffert pendant 40 ans intervient non pas en suscitant un « vaillant héros » mais en faisant concevoir un libérateur, un messie, consacré à Lui depuis le sein maternel. Il est intéressant de noter que le verbe « enfanter » est conjuguer au mode parfait, exprimant une action accomplie, terminée, instantanée, unique, car les promesses de l’Eternel sont Oui et Amen ! La mère de Samson (Shimshown = »petit soleil ») n’est pas nommée dans le texte alors qu’elle joue avec l’Ange de l’Eternel un rôle de premier plan ! Nous apprenons qu’elle vit dans une ville appelée Tsorea « frelon » avec son époux Manoach ou repos et qu’elle est stérile. Elle n’est pas seule dans ce cas, plusieurs serviteurs de l’Eternel sont nés de mères stériles au départ et qui ont enfanté d’une manière miraculeuse selon qu’il est écrit dans Esaïe 54 : 1 « Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantais point ! Éclate en cris de joie et d’allégresse, toi qui n’as pas été en travail ! Car les enfants de la femme délaissée sont plus nombreux que les enfants de celle qui était mariée, a dit l’Éternel ». L’ange de l’Eternel lui rend visite et lui annonce une bonne nouvelle. Cet ange spécial ou l’Ange de la face, malgré son aspect « redoutable » ou « fort vénérable » a été perçu dans un premier temps comme un homme de Dieu (Elohim) c’est-à-dire un prophète même si par son aspect il ressemblait à un ange. Ce manque de discernement prend fin lorsque l’ange de l’Eternel agrée le sacrifice du couple en montant dans la flamme de l’holocauste et comme dans le cas Gédéon (Juges 6 : 19-23). Ils se prosternent craignant pour leur vie puisque « personne ne peut voir Elohim et vivre ». Cette identification de « l’Ange de l’Eternel » à Elohim, confirme encore une fois qu’il ne s’agit pas d’un ange quelconque mais de Celui qui se substitue régulièrement à l’Eternel, parle à son Nom, agit en son Nom et fait le lien entre l’Eternel et ses serviteurs ou son peuple comme dans Genèse 22 : 9-18. Cet Ange n’est autre que le Messie Yéshoua (Jésus) avant sa venue dans ce Monde. Les commentateurs juifs qui ont commenté l’histoire de la ligature d’Isaac ont fait remarquer qu’Abraham a obéi à l’Ange de l’Eternel parce qu’il l’a identifié comme étant l’Eternel celui qui lui parlait depuis le début ( plus d’information dans le livre d’Asher Intrater Qui a visité Abraham ). Sinon, il aurait refusé car la parole de l’ange de contredit l’ordre donné auparavant par l’Eternel de sacrifier son fils. Cet Ange, comme le révèle Genèse 18, Juges 2& 6, Nombre 22, Zacharie 1, 2Rois 1, 1 Chroniques 21….., a un lien étroit avec le Pays d’Israël. Il est connu de ses habitants et ses les apparitions sont bien documentées. Il est l’interface de l’Eternel avec le peuple, il est le miroir et le substitut de l’Eternel auprès du peuple. Le Seigneur Yéshoua Seul rempli les critères ci-dessus comme le confirme Jean 1 : 1-5 et Colossiens 1 : 15-20.
La mère de Samson est discrète, son nom n’est pas précisé, pourtant son rôle dans la naissance du libérateur est primordial ! Elle va devenir enceinte et enfanter le prochain juge et libérateur d’Israel. C’est une femme vertueuse et pieuse, l’Ange de l’Eternel a été envoyé à elle et non à une autre femme parce que l’Eternel a trouvé en elle des dispositions nécessaires pour mener à bien son projet parce qu’on ne jette pas des perles devant les pourceaux. Elle est soumise à son époux à qui elle rapporte immédiatement la visite de l’Ange, ses paroles, le projet divin et le cadre qui entoure la conception de cet enfant. Son respect et son obéissance au cadre donné par l’Ange de l’Eternel est déterminant, avant, durant et après la grossesse. Elle est appelée à respecter des règles alimentaires stricts avant la conception, pendant la grossesse et après l’accouchement elle doit veiller à ne pas couper les cheveux de son enfant parce qu’il est consacré à Dieu (Nazarien) dès le sein de sa mère. Le mot « Naziyr » veut dire consacré ou voué (Nazaréen, Naziréen), les règles et les conditions sont exposées dans le livre de Nombre chapitre 6. L’Ange de l’Eternel pour montrer le rôle capital de la mère de Samson revient vers elle la deuxième fois et non vers son époux après la prière de ce dernier. Il reprécise la promesse d’enfantement et le cadre en confirmant les propos que Madame Manoach à rapporter à son époux. Et après le dévoilement de l’identité de l’Ange de l’Eternel et la peur qui s’est emparée du couple, c’est l’épouse qui rassure son époux et lui fait la démonstration des bonnes intentions de l’Eternel à leur égard. Ce chapitre 13 du livre des juges met en avant le rôle de la mère de Samson dans sa naissance et je voudrais à travers elle souligner le rôle primordial que joue l’épouse dans la naissance d’un enfant. Je ne minimise pas le rôle du père, mais simplement souligner ce qu’une épouse fait avec la cellule que l’époux lui donne au cours de leur union. Cette cellule s’unit avec celle de l’épouse (ce contact entre la cellule mâle et femelle produit une lumière blanche observable au microscope qui prouve que la vie commence dès la conception ! c’est peut-être l’esprit de vie que l’Eternel envoie dans chaque être humain…. ) en donnant une autre cellule qui se multiplie, se transforme, grandit et se différencie pour donner un fœtus qui ne demande qu’à grandir pendant 9 mois dans le sein maternel. Nous voyons qu’à partir d’un « petit truc insignifiant » donné par l’époux, l’épouse le magnifie pendant 9 mois et en fait un enfant avec l’aide de l’Eternel Dieu, le créateur et le Père de « tous les esprits ». Que l’Eternel Dieu bénisse les sœurs, les épouses et les mères dans le Messie Yéshoua. Tout époux, disciple du Maitre est appelé à respecter et à honorer son épouse car une bonne entente conjugale facilite l’exaucement de nos prières et ouvre certaines portes de bénédiction en Yéshoua selon qu’il est écrit dans 1Pierre 3 : 7 Maris, vivez de même en montrant de la compréhension à votre femme, en tenant compte de sa nature plus délicate ; montrez-lui de l’estime, car elle doit hériter avec vous de la grâce de la vie. Agissez ainsi afin que rien ne fasse obstacle à vos prières.
Manoach dont le nom signifie « repos » joue un rôle « secondaire » par rapport à son épouse, cependant sa coopération au projet divin est aussi importante que celle de son épouse. A deux ils doivent veiller à mettre en pratique les règles alimentaires dans le couple et dans la famille après la naissance de Samson, lequel doit être éduqué dans le cadre fixé par l’Eternel car le salut d’Israël en dépend ! Dans la tradition juive, l’éducation spirituelle d’un enfant incombe d’abord à sa mère jusqu’à l’âge de 3 ans avant de passer le relais au père. Après sa prière et la rencontre avec l’Ange de l’Eternel qu’il prenait pour un « homme d’Elohim » ou un prophète, Manoach a acquis la certitude que l’Eternel leur a donné un fils « spécial », consacré à l’Eternel dès sa conception. L’emploie de « nous » dans son dialogue avec l’Ange souligne l’unité de son couple et révèle l’amour et le respect qu’il a pour son épouse. Poussé par l’Ange à offrir un sacrifice et une offrande à l’Eternel, il découvre l’identité de ce dernier en obéissant et adore avec crainte et tremblement. Notre obéissance à la Parole d’Elohim nous ouvre le chemin qui mène au trône et nous fait rentrer dans le « tout est possible » de L’Eternel selon les déclarations de Seigneur Yéshoua dans Jean 14 : 7 Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé.
Samson ou « Petit Soleil » est, de par ce qui précède et accompagne sa naissance, un homme de la trempe d’Isaac, Joseph, Samuel, Jean le Baptiseur, tous nés d’une femme d’abord stérile à qui l’Eternel a accordé une grâce particulière. C’est un type du Messie dans le sens où il a été donné à Israël pour un objectif spécifique qui est de « commencer à délivrer Israël de la domination des Philistins ». C’est un enfant que l’Eternel Lui-Même, a mis à part « dès le ventre de sa mère jusqu’au jour de sa mort ». Il est astreint aux règles du naziréat : Le rasoir ne passera pas sur sa tête, s’abstenir de raisin, d’alcool, de tout ce qui est fermenté, ne manger que des animaux purs…mais pourtant comme nous le verrons, Samson a enfreint à plusieurs reprises les règles du Naziréat et a péché contre les lois de l’Eternel. Pire, malmené par sa sensualité il s’allie à une belle philistine Delila (Deliylah = faible = coquette). Le nom Deliylah, qui peut être traduit aussi par « porte de la nuit » va user de toute cette dimension de son nom pour endormir le « petit soleil » sur ses genoux ! Néanmoins, Samson s’est repenti à la fin de sa vie et a pu entrer dans la mission que l’Eternel lui a assigné « commencer à délivrer Israël…Et il fit mourir beaucoup plus de gens dans sa mort, qu’il n’en avait fait mourir pendant sa vie.), ce qui est confirmé par sa citation dans la liste des Héros de la foi. Hébreux 11 : 32 ! Nous, disciples de Yéshoua, nous avons été mis à part dans le Messie avant la fondation du Monde et appelés une vie de sainteté. Ne gaspillons donc pas nos dons et talents dans les méandres de ce monde pour une satisfaction égoïste et passagère. Marchons donc dans l’obéissance et croitrons dans la sanctification conformément à ce que l’Esprit Saint déclare en Ephésiens 1 : 4-5 Selon qu’il nous a élus en lui, avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui par la charité ; Nous ayant prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyen du Messie Jésus, d’après le bon plaisir de sa volonté. Samson porte bien son nom « Petit Soleil », qui recommence à éclairer Israël après les 40 ans de ténèbres d’idolâtrie et de domination philistine.
L’intervention de l’Eternel Dieu directement dans la naissance de Samson prouve encore une fois que toute personne qui nait dans ce monde est pensé, connu et voulu de l’Eternel comme le confirme le Psaumes 139 : 13-16 « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. Mon corps n’était pas caché devant toi lorsque j’ai été fait dans le secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Je n’étais encore qu’une masse informe, mais tes yeux me voyaient, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe ». Aucun enfant ne doit être rejeté et sacrifié sur « l’autel de l’égoïsme » et du « bien être » des parents. Aujourd’hui l’avortement volontaire est devenu un moyen contraceptif comme un autre malgré les conséquences psychologiques et les complications parfois gravissimes. Les chiffres sont impressionnants à l’échelle mondiale malgré que ceux-ci soient fortement sous évalués : 41,9 millions dans le monde en 2018, selon les données du site de statistiques Worldometers. Le Site avortementivg.com l’estime à 50 millions chaque année le nombre dans le monde, et à plus d’un milliard le nombre total d’avortements légaux réalisés dans le monde depuis les légalisations diverses depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Aujourd’hui, de nombreuses pressions sont exercées sur les pays développés récalcitrants, comme la Pologne ou l’Irlande en Europe, et sur les pays en voie de développement, tant en Afrique qu’en Amérique centrale et en Amérique du sud. En Europe (UE des 27) il se produit un avortement toutes les 27 secondes, soit presque un 1,2 millions d’avortements par an. Une grossesse sur cinq se termine par un avortement (18,5%). 6 pays totalisent 900 000 avortements à eux seuls, soit la grande majorité des avortements en Europe (77%). Ces pays sont : la France (209.700), le Royaume-Uni (194.000), la Roumanie (105.000), l’Allemagne (105.000) et l’Espagne (101.000).
Ne prenons donc pas le risque de contrarier les plans de l’Eternel Dieu en s’opposant à la venue d’un enfant que l’Eternel connait, qu’Il a mis à part et qu’Il a désigné pour un but : Jérémie 1 :5 « Avant de te former dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu naisses, je t’avais consacré, je t’avais désigné prophète pour les nations ».
Maranatha ! Viens Seigneur Yéshoua ! Laurent, 29/12/2020