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LES SOUFFRANCES DU JUSTE TRAVAILLENT A L’ENFANTEMENT DE L’EGLISE.

Colossiens 1 : 24 je me réjouis de pouvoir ainsi, dans mes souffrances terrestres -qui sont aussi celles du Christ- accomplir ce qui reste à faire pour le douloureux enfantement de l’Eglise, son corps

Ce verset a surgi dans ma pensée ce jour lorsque j’étais en prière pour les frères et sœurs persécutés dans les pays hostiles aux Ecritures en particulier en Inde. J’ai voulu donc examiner ce verset en grec pour avoir une signification plus proche du texte original. Je connais ce verset et j’ai déjà entendu ou lu des critiques de ce verset……d’aucuns ont accusé Paul l’apôtre de minorer le sacrifice du Seigneur Yéshoua /Jésus ou de suggérer que le sacrifice accompli à la croix n’est pas suffisant pour le salut de l’Eglise. D’autres voyaient dans ce verset la preuve que les croyants en Yéshoua/Jésus doivent chercher la souffrance (ascèse, martyr) pour compléter la souffrance du Messie ou son sacrifice. Néanmoins, ce verset dans sa version originale a un sens qui diffère assez de la traduction faite par le Dr Louis Segond.  Le sacrifice à la croix et les souffrances du Messie sont parfaits et personne quel que soit son « degré de sainteté » n’a rien à ajouter !  Les mauvaises traductions ou le parti pris idéologique ou doctrinal de certains traducteurs ont induit et induisent beaucoup de frères et sœurs en erreurs et peuvent aboutir parfois à du sectarisme comme nous en sommes témoins aujourd’hui. Certes tout le monde ne peut pas étudier le grec ou l’hébreu mais si nous restons humbles et si nous nous laissons guider par l’Esprit Saint nous serons, par la grâce de l’Eternel Dieu, plus proche du sens original par la révélation de sa connaissance. En outre, « la connaissance ayant augmenté » de nos jours et il suffisait d’un clic pour accéder à plus d’explication du verset en ligne avec la définition des mots originaux.

Dans ce verset de l’Epitre de Paul aux Colossiens 1 : 24 les mots en grecs sont assez clairs et permettent d’expliquer ce verset pour une meilleure compréhension : 

  • Je me réjouis : « Chairo » : Se réjouir, être heureux ; être extrêmement réjoui ; être bien, prospérer ; Dans des salutations : salut! Au commencement de lettres : donner à quelqu’un une salutation, saluer

Première mention dans les Ecritures : Matthieu 10 : 2 Quand ils aperçurent l’étoile, ils furent saisis (chairo) d’une très grande joie

  • Maintenant : Nun = à ce moment, le présent, maintenant

Première mention dans les Ecritures : Matthieu 24 : 21 Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent (nun), et qu’il n’y en aura jamais.

  • Dans mes souffrances pour vous :  Pathema : Ce dont quelqu’un souffre ou a souffert ; Externe : souffrance, malheur, calamité, mal, affliction ; Des souffrances de Christ ; également les afflictions que les Chrétiens doivent patiemment endurer pour la cause de Christ ; Interne : une affliction, une passion ; Celui qui endure, qui subit, qui souffre.

Première mention dans les Ecritures : Romains 7 : 5 Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions (pathema) des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.

  • Et ce qui manque aux souffrances de Christ :

Manquer : « Husterema » = Insuffisance, ce qui est manquant, absence, nécessaire, besoins. En référence à la propriété et aux ressources, la pauvreté, le besoin, la destitution

Première mention dans les Ecritures : Luc 21 : 4 car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire (husterema), tout ce qu’elle avait pour vivre.

àVient de « Hustereo » : Derrière ; Venir en retard ou trop tardivement ; être laissé Derrière dans la course et ainsi ne pas pouvoir atteindre le but, tomber près du but ; Métaphorique manquer de devenir un participant ; être inférieur en pouvoir, influence et rang ; D’une personne : être inférieur à ; Manquer, être dans le besoin ; Souffrir d’un besoin, être dépourvu de, manquer (être inférieur) en excellence, en valeur.

  •  Je l‘achève (antanapleroo) en ma chair ( sarx)

 « Antanapleroo » (anti + anapleroo) = Achever, accomplir

àVient de « Anti » = Opposé à, en avant ; Pour, au lieu de cela, à la place de (quelque chose) ; Pour ceci, parce que ; au lieu, comme, pourquoi, en vue de, au contraire.

Première mention dans les Ecritures : Matthieu 2 : 22 Mais, ayant appris qu’Archélaüs régnait sur la Judée à la place (anti) d’Hérode, son père, il craignit de s’y rendre ; et, divinement averti en songe, il se retira dans le territoire de la Galilée.

àEt « Anapleroo » = Remplir, faire déborder, c’est à dire un fossé, mettre le comble ; Suppléer.

Première mention dans les Ecritures : Matthieu 13 : 14 Et pour eux s’accomplit (anapleroo) cette prophétie d’Esaïe : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point.

  • Pour son corps (Soma) qui est l’Eglise (Ekklesia).

 « Ekklesia » = ek : hors de – klésis : appel.

Église de Yéshoua/Jésus le Messie, qui de tous temps décrit l’ensemble de ceux qui sont en Yéshoua/Jésus le Messie. Eglises : assemblées. L’Église biblique est une assemblée de ceux qui ont répondu à l’appel du Seigneur et qui se trouvent en étroite communion fraternelle.

Première mention dans les Ecritures : Matthieu 16 : 18 Et moi, je te dis que tu es Pierre (Petros= un roc, une petite pierre), et que sur cette pierre (Petra = rocher, une grosse pierre) je bâtirai mon Eglise (Ekklesia), et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.

Dans ce verset Paul l’apôtre en parlant de souffrance (Pathema) ne fait pas référence au sacrifice (Thusia) du Seigneur Yéshoua sur la croix mais des souffrances générées par l’œuvre de son ministère ou par son statut de croyant marchant en nouveauté de vie. En effet la souffrance et la persécution en particulier est l’apanage du juste (celui qui est justifié par le sacrifice de Yéshoua)  ou de tous ceux qui croient dans le Messie Yéshoua/Jésus selon qu’il est écrit dans Marc 10 : 30 « ……. sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle », sans oublier que la puissance de l’Eternel Dieu se manifeste dans nos faiblesses et dans nos différentes persécutions : C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. 2 Corinthiens 12 : 10.

Plusieurs versets des Ecritures nous invitent à nous réjouir des souffrances que nous endurons pour la cause du Messie parce que celles- ci loin de nous avilir participent plutôt à notre prospérité spirituelle et son au fait les arrhes de notre gloire à venir. C’est pourquoi Paul l’apôtre se sent extrêmement heureux et prospère lorsqu’il est persécuté pour la cause du Messie ou lorsqu’il passe par des périodes de souffrances inhérentes à son ministère au service de ses frères et sœurs ou de l’Eglise en général. Ces souffrances terrestres qui sont nécessaires (Husterema), on ne peut pas parler de manque) sont le reflet des souffrances endurées par le Messie lors de son passage terrestre même si elles viennent tardivement c’est-à-dire après son départ dans la gloire.  En effet, le mot « Husterema » qui signifie « nécessaire » dans sa première utilisation dans la Bible (Luc 21:4) vient du mot « Hustereo »  qui veut dire: Derrière ; Venir en retard ou trop tardivement. Nous comprenons donc que Paul l’apôtre parle des souffrances que son Seigneur n’a pas endurer lorsqu’il était sur cette terre mais qu’Ul endure à travers ses ministres, ses frères et sœurs qui constituent l’Eglise, le corps du Messie. Ses souffrances sont complémentaires ou viennent tardivement compléter les souffrances de Yéshoua en vue de l’édification de l’Eglise. Paul l’apôtre comme tout ministre ou croyant souffre donc à la place de (Antanapleroo ) de son Seigneur qui est dans la gloire et qui n’est plus physiquement sur cette terre, pour l’enfantement et l’édification d’une Eglise. Il met ainsi le comble (anapleroo) à son amour pour le corps du Messie qu’est l’Eglise.

   Ce verset 24 de Colossiens 1 pourrait être traduit comme suit pour une meilleure compréhension par :

1 – Je me réjouis de pouvoir participer maintenant, dans mes souffrances terrestres, ombres de celles du Messie, à l’accomplissement du travail d’enfantement douloureux de l’Eglise, son corps.

Ou

2- Je suis extrêmement réjoui de pouvoir participer, dans mes souffrances inhérentes à mon ministère pour vous, aux souffrances tardives que le Messie n’a pas subies durant son séjour terrestre. Je les supporte à sa place dans ma chair pour la formation de son corps qu’est l’Eglise.

Ou

3- Je suis heureux d’avoir part dans le temps présent aux souffrances terrestres, images des souffrances du Messie. Je l’accompli à sa place en vue de l’enfantement de l’Eglise qui est son corps.

Conclusion :

  1. La vie chrétienne normale prédispose à la souffrance ou est semée de souffrances : Philippiens 3 : 10 Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort.                                                                                                                                              2 Timothée 3 : 12 Or, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus le Messie seront persécutés.
  • La souffrance est inséparable du ministère confié par le Seigneur Yéshoua / Jésus et toute fonction dans l’Eglise comporte sa part de souffrance.

 2 Timothée 4 : 5 Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’œuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère.

 2Corinthiens 1 : 6 Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons.

  • La souffrance pour la cause du Messie précède la gloire

1 Pierre 4 : 13.  Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra.

Romains 8 : 18 J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

  • C’est dans la souffrance que l’Eternel Dieu enfante et bâtit son Eglise, le corps de son Fils.

Galates 4 : 19 Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous.

2 Corinthiens 1 : 6 Si nous sommes affligés, c’est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c’est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons.

  • Par la souffrance, le juste participe à l’enfantement douloureux de l’Eglise dont il est membre. 

Colossiens 1 : 24 « je me réjouis de pouvoir ainsi, dans mes souffrances terrestres -qui sont aussi celles du Christ- accomplir ce qui reste à faire pour le douloureux enfantement de l’Eglise, son corps »

  • Yéshoua/Jésus notre modèle parfait. Hébreux 5 : 7-8. Pendant sa vie terrestre, Christ a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. 8 Ainsi, bien qu’étant Fils, il a appris l’obéissance par ce qu’il a souffert.

Maranatha ! Le Seigneur Yéshoua / Jésus vient !

Anoumou Laurent BT, le 04/09/2023

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