Publié le 7 Avril 2009 par Prékel Jérôme, lesarment.com
Et elle fait qu’à tous, petits et grands, et riches et pauvres, et libres et esclaves, on leur donne une marque sur leur main droite ou sur leur front; et que personne ne peut acheter ou vendre, sinon celui qui a la marque, le nom de la bête, ou le nombre de son nom (Apocalypse 13:16).
Dans son exposé des choses qui doivent arriver à la fin, le livre de l’Apocalypse donne une part importante à la marque de la Bête. Il s’agit d’un sujet prophétique majeur, et il n’est pas étonnant que l’on ait cherché de tout temps à comprendre clairement ce dont il s’agit. L’enjeu est grand puisque ceux qui recevront cette marque connaîtront des tourments terribles ( Apoc. 14/11). La plupart des commentaires interprètent cette marque comme une identification visible, qui signalera que les personnes qui la porteront appartiendront au système de l’antichrist et seront promis à la perdition, en imaginant qu’il pourrait s’agir d’un tatouage, ou (plus récemment) d’un code-barre, voire d’une puce électronique implantée.
Un peu à l’écart de ces hypothèses qui s’inscrivent dans une certaine logique contemporaine, c’est une autre interprétation qui est proposée ici, qui dirige nos regards sur des choses moins évidentes, se fondant sur le postulat d’une marque non visible dans un premier temps, mais qui se traduira par un comportement (le comportement étant également une marque extérieure de ce que nous pensons), davantage en phase avec les réalités spirituelles qui sont exposées dans les Écritures.
Cet angle de vision présente l’avantage d’attirer notre attention (et de provoquer nos réactions) très en amont des événements dramatiques à venir, alors que ceux qui attendent l’émergence d’un « marquage » de l’humanité cherchent simplement à se convaincre (et à convaincre les autres) qu’il faudra réagir à ce moment-là. Mais il sera trop tard, comme l’ensemble de cet article cherchera à le démontrer.
Le propos de ces lignes n’est pas de contester la réalité d’une marque visible finale, ce qui est en tout état de cause une éventualité que nul ne peut écarter, mais de démontrer que le visible apparaît A CAUSE de racines invisibles. Lorsque le fruit apparaît, c’est que la plante est enracinée. L’exhortation qu’on trouvera ici consiste donc à alerter les enfants de Dieu en amont, c’est-à-dire de ne pas attendre que cette marque fasse son apparition dans le monde, mais à lutter dès à présent contre ses signes avant-coureurs.
Au nom du principe créateur qui établit que « ce qui se voit n’est pas fait de choses qui paraissent » (Hébreux 11/3), nous savons que la vérité des choses se construit en premier lieu dans l’invisible, dans les positions spirituelles que nous adoptons, là où les victoires et les défaites conditionnent les avancées ou les reculs du Mal dans le visible.
L’attente d’une marque extérieure, dont la seule matérialisation devrait prouver une appartenance au camp du Mal pourrait bien être en réalité une séduction, car ce n’est pas aux choses visibles qu’on juge spirituellement, mais à celles qui sont cachées aux hommes, mais visibles à Dieu.
Pour donner une première illustration de ce principe (de la prééminence de l’invisible sur le visible), nous pouvons faire appel par exemple aux arguments avancés par l’apôtre Paul, en ce qui concerne la circoncision – signe d’appartenance concret s’il en est – et qui prétend que ce ne sont pas ceux qui portent les marques visibles qui font partie d’Israël, mais ceux qui portent la marque cachée d’un coeur circoncis[1]. Mieux vaut un coeur circoncis … sans la marque extérieure. De la même manière, nous voyons dans le Nouveau Testament que ce ne sont pas forcément ceux qui porteront les marques extérieures du christianisme qui entreront dans le royaume de Dieu [2].
Dans le domaine spirituel, les apparences sont parfois trompeuses ! L’interprétation proposée ici, associant la marque de la Bête à un signe caché, invisible, est moins balisée que l’hypothèse de la simple attente d’une marque extérieure, qui est plus binaire en définitive. Mais l’hypothèse de la simple attente d’une marque extérieure entretient la fausse idée qu’il suffit de comprendre à quoi elle ressemblera pour éviter de la recevoir.
Bien qu’il soit tout à fait vraisemblable que le puçage des êtres humains se produise un jour – système appelé RFID [3] et que cette éventualité puisse alimenter une certaine vision de la marque de la Bête, il est important de ne pas céder à la facilité d’un scénario qui contient encore beaucoup d’inconnues : comment est-il possible d’imaginer que toutes les populations de la terre puissent être pucées ? car il faut que l’humanité toute entière soit soumise aux mêmes contraintes, exposée aux mêmes tentations et dans le même temps …
Examinons donc avec soin tout ce que dit la Parole prophétique à propos de la marque de la Bête, et cherchons à comprendre son sens spirituel, avant de tirer des conclusions, et d’adhérer trop facilement, et trop vite, aux points de vue qui paraissent les plus évidents – ou qui sont les plus bruyants.
EXAMEN DES PASSAGES BIBLIQUES DE L’APOCALYPSE À PROPOS DE LA MARQUE
« Ici est la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme; et son nombre est six cent soixante-six » (13:18).
« Et un autre, un troisième ange, suivit [les deux premiers anges], disant à haute voix: Si quelqu’un rend hommage à la bête et à son image, et qu’il reçoive une marque sur son front ou sur sa main lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère; et il sera tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau.
Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n’ont aucun repos, ni jour, ni nuit, ceux qui rendent hommage à la bête et à son image, et si quelqu’un PREND la marque de son nom » (14:9 à 11)
« Et le premier [ange] s’en alla et versa sa coupe sur la terre; et un ulcère mauvais et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête et sur ceux qui rendaient hommage à son image » (16:2).
« Et la bête fut prise, et le faux prophète qui était avec elle, qui avait fait devant elle les miracles par lesquels il avait séduit ceux qui recevaient la marque de la bête, et ceux qui rendaient hommage à son image. Ils furent tous deux jetés vifs dans l’étang de feu embrasé par le soufre » (19:20).
« Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné. Les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu, ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans » ( 20:4).
En résumé, nous pouvons noter les différents détails suivants (sans entrer précisément dans le sujet) :
– on ne peut pas comprendre la marque sans comprendre ce qu’est la bête [4].
– la marque peut se comprendre par un nombre qu’on nous demande de calculer, alors qu’en même temps on nous l’annonce ( !) : six cent soixante-six ;
– il faut de l’intelligence (spirituelle) pour l’évaluer, l’interpréter ; ce n’est pas simplement visuel. Ce nombre est une somme, et pas seulement une somme de chiffres (voir paragraphe : le nombre de son nom).
– c’est en rendant hommage à la bête et à son image qu’on reçoit la marque de cette bête ; il y a nécessité d’adhésion, d’allégeance, d’union, de soumission, de participation (voir paragraphe : comment vient la marque).
– on peut recevoir cette marque, mais on peut aussi la prendre (verbe confirmant la notion de choix volontaire, alors que le verbe « recevoir » évoque une action plus passive) ;
– cette marque est une étape : elle favorise la séduction du faux prophète et entraîne, pour ceux qui la portent, des malédictions vécues sur la terre, puis des tourments terribles « aux siècles des siècles » ; elle mène vers quelque chose de plus grave encore que la marque elle-même.
INTERPRÉTATION DE « L’ESPRIT » DES CHOSES
Chacun des points évoqués plus haut nécessiterait des commentaires et des développements, mais on cherchera premièrement à établir le sens du principe de la marque, et la signification des emplacements (le front et la main droite).
Si nous faisons le choix d’une interprétation symbolique (nous savons que la Bible nous parle parfois par images, paraboles et symboles, et que le livre de l’Apocalypse en est l’exemple par excellence), l’évidence s’impose assez rapidement pour ce qui concerne le lieu du front, à l’examen des Écritures : c’est la pensée, le raisonnement ; quant à la main droite : c’est l’action, la mise en pratique.
Le front et la main droite, associés, représentent donc symboliquement le témoignage de l’homme dans son ensemble, constitué de ce qu’il pense (son raisonnement, son positionnement spirituel) et de ce qu’il fait (ses oeuvres[5]).
EMPLACEMENT DES SIGNES : LE FRONT
Concernant l’image du « front », ce n’est certainement pas un hasard que le Seigneur Jésus-Christ ait été crucifié sur « le lieu du crâne »[6], c’est-à-dire à Golgotha. C’est à cet endroit, sur « le lieu du crâne », que la victoire a été remportée, là que les ordonnances qui nous étaient contraires ont été clouées à la croix [7] en Jésus-Christ, là que l’ennemi a été vaincu et que le sacrifice perpétuel a été installé. C’est ce qui fait dire parfois que le lieu des pensées de l’homme (le front) est le théâtre des plus âpres combats, et que la « force » qui triomphera à cet endroit entraînera logiquement les actions en conséquence : parce que la pensée est la semence de l’action.
Dans le livre du prophète Ezéchiel se trouve une préfiguration – inversée – du phénomène spirituel qui se produit à la fin des temps, lorsque nous y voyons l’Eternel « marquer » Ses fidèles, distinction grâce à laquelle ils échapperont à la destruction :
«et l’Eternel dit (à l’ange): Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur les fronts des hommes qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au dedans d’elle.
Tuez, détruisez vieillards, jeunes hommes, et vierges, et petits enfants, et femmes; mais n’approchez d’aucun de ceux qui ont sur eux la marque, et commencez par mon sanctuaire. Et ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison» (Ézéchiel 9:4).
Était-ce une marque visible ? L’angle de considération qui nous est offert ici est céleste, spirituel : c’est un ange, en effet, qui est chargé de « marquer » le front des hommes fidèles. Et il fallait une marque reconnaissable par les anges, tout comme le sang de Jésus peut être considéré comme une marque spirituelle et céleste sur ceux qui croient en Son sacrifice parfait. Ils n’ont pas besoin de porter le signe du sang sur eux. Cette interprétation d’une marque spirituelle invisible est renforcée par le passage d’Apocalypse 7/3 (et 9/4) :
«Ne nuisez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu».
Nous constatons ainsi dans ce passage que le principe de « marque de la Bête » pour ceux qui vont vers la perdition n’est pas le seul qui soit opérant aux temps de la Fin : ceux qui appartiennent à Dieu sont également « marqués ». En fait, deux « marquages » sont bel et bien en oeuvre, bien en amont des événements finaux, et on peut montrer qu’ils sont le résultat de processus.
Pour le monde spirituel, le « sceau » apposé (par exemple dans le livre d’Ézéchiel, « sur ceux qui gémissent et soupirent » ou dans le livre de l’Apocalypse sur ceux qui se sont faits « esclaves de Dieu [8] ») est tout simplement le signe spirituel de la reconnaissance divine, qui constate et valide les choix de la personne. Puisqu’ils ont choisi le chemin des serviteurs, le chemin des fils et filles [9] de Dieu, alors ils voient leur choix scellé éternellement par l’Esprit de Dieu, qui est lui-même le sceau [10].
Ce qui est nécessaire de signaler, c’est que l’important n’est pas dans la marque elle-même, mais dans le chemin qui conduit aux heures sombres de la manifestation/révélation des uns et des autres – de la même manière que pour une vierge folle, l’important n’est pas de se réveiller à l’heure H pour faire ce qu’elle aurait dû faire … avant de s’endormir. Voilà bien un réveil qui ne servira à rien ! Pour la marque de la Bête, le principe est le même.
La vision développée ici propose de laisser momentanément de côté toutes les théories connectées sur le visible, tout ce qui est développé en relation avec l’informatique, la biométrie, le gouvernement mondial, l’électronique, pour tourner les regards vers l’invisible. Il ne s’agit pas d’opposer ces choses, mais de rechercher premièrement le royaume de Dieu, et la vision offerte par les considérations issues du royaume de Dieu.
Dès lors, il ne devient plus vraiment nécessaire d’imaginer un tableau de la fin des temps avec les uns et les autres marqués visiblement comme du bétail, cherchant « simplement » (ou se préparant) à échapper à un marquage cutané, ou au port d’un signe distinctif. Parce que chacun sera d’abord considéré sous un angle spirituel, et que ce sont les anges qui font ce travail de distinction. Chacun ne sera-t-il pas différencié avec évidence premièrement par ses oeuvres [11] ? Et les oeuvres de chacun ne sont-elles pas la traduction des pensées et des des choix de volonté ? C’est donc aujourd’hui qu’il importe d’écrire les pages de notre livre, qui sera ouvert dans les cieux.
Encore une fois : les oeuvres de chacun, les fruits de leurs convictions et les conséquences de leur appartenance à un royaume (système) ou à un autre, les distingueront avec certitude [12] .
Une illustration : le front du sacrificateur
C’est sur son front que le sacrificateur portait une lame d’or sur laquelle était gravé : « sainteté à l’Eternel » (Exode 28:37). C’était une marque extérieure qui préfigurait celle d’Apocalypse 7/3, et de tous les sacrificateurs (lire 1 Pierre 2/5 à 10 et Apocalypse 5/9-10). Sa pensée devait être réservée, consacrée, mise à part, occupée par le Seigneur, comme le premier commandement l’ordonne à tout homme : «tu aimeras l’Eternel de TOUT ton coeur, de TOUTE ta force et de TOUTE ta pensée » (Deutéronome 6/5). Ainsi, nous trouvons déjà la notion d’appartenance [13], en filigrane de la Loi, dans son premier article : les hommes dont la pensée est marquée, occupée par la Parole de Dieu, par l’Esprit de Dieu, commencent déjà à être gardés de la menace de la marque de la Bête, et d’être gardés de faire partie des fils de la désobéissance. Dieu veut des fontaines scellées [14], Il se cherche une Épouse qui se réservera et se préparera.
Et cela concerne l’ensemble de ceux pour lesquels Christ a donné Sa vie : TOUS sont appelés à cette vocation, cette destinée, mais peu seront élus [15] (peu accepteront tous les termes de cet appel, notamment celui de mourir à soi-même) et tous cependant sont invités à revêtir les marques d’appartenance à l’Eternel, comme l’Ancien Testament le préfigurait au travers de certaines prescriptions adressées à l’ensemble du peuple de Dieu :
« Et cela te sera un signe sur ta main, et un mémorial entre tes yeux (le front), (la mise en pratique de la pâque) afin que la loi de l’Eternel soit en ta bouche, car l’Eternel t’a fait sortir d’Egypte à main forte (Exode 13:9)».
« Et ce sera un signe sur ta main et un fronteau entre tes yeux, car à main forte l’Eternel nous a fait sortir d’Egypte » (Exode 13:16).
« et tu les lieras (les commandements de la loi) comme un signe sur ta main, et elles te seront pour fronteau entre les yeux » (Deutéronome 6:8)
Nous voyons donc que depuis toujours, Dieu s’occupe de « la main » et « du front » de ceux qu’Il aime, afin que Ses signes y soient établis, et non pas les signes de l’ennemi (ou de l’Homme, de l’humanisme), attestant ainsi que nous acceptons librement Sa Seigneurie, Sa souveraineté, Son gouvernement, Son autorité. Ce qu’un homme sème, il le récoltera.
EMPLACEMENT DES SIGNES : LA MAIN DROITE
Dans la Bible, la main droite est la main qui agit et qui bénit (Genèse 48), qui transmet la meilleure bénédiction. Lors de son onction, le sacrificateur voyait tout son côté droit sanctifié : le lobe de son oreille, le pouce de sa main droite, de son pied droit (Exode 29/20). L’oreille pour l’écoute, le pouce pour l’action, l’orteil pour la marche : c’était une illustration de la sanctification de son action et de son énergie. L’aspersion du sang du sacrifice devant l’Eternel devait se faire très précisément avec le doigt de la main droite (Lévitique 14/16). La droite représente la force, le pouvoir, la puissance et l’autorité :
« La droite de l’Eternel est haut élevée, la droite de l’Eternel agit puissamment » (Psaumes 118:16).
« Ma main aussi a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux; moi je les appelle: ils se tiennent là ensemble » (Ésaïe 48:13).
Les actions du Seigneur Lui-même nous sont présentées dans cette même idée, et la Parole de Dieu est très précise :
« et il avait dans sa main droite sept étoiles; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants; et son visage, comme le soleil [quand il] luit dans sa force » (Apoc 1:16).
« Et il vint et prit [le livre] de la main droite de celui qui était assis sur le trône » ((Apoc 5:7).
La main droite est le moyen d’agir, et pour nous, le moyen d’agir pour la justice, pour Dieu.
LE SENS DES SIGNES
Connaître l’importance pour Dieu des réalités cachées, nous gardera de tomber trop facilement dans le mirage des apparences. L’enfant de Dieu doit comprendre que ses pensées, ses raisonnements, et ses oeuvres sont destinées à porter le sceau du Saint-Esprit. Nos fronts et nos mains droites doivent dès aujourd’hui porter – et entretenir – la marque du Saint-Esprit. Ces « emplacements » représentent également « le vouloir et le faire » (Philippiens 2:13) que Dieu opère en ses enfants, infusant en eux Sa volonté et Sa force, par Son Esprit, d’une manière conditionnelle : c’est-à-dire dans la mesure où nous répondons à l’aspiration de demeurer en Lui (Jean 15, 1 Jean 2/28), où nous nous employons, toujours par Son Esprit, à marcher non par la chair de l’homme, la volonté de l’homme ou la force de l’homme, mais par l’Esprit (Galates 5/16). Porter « les marques du Seigneur » est le seul moyen d’échapper à celles de la bête …
« Désormais que personne ne vienne me troubler, car moi je porte en mon corps les marques du Seigneur Jésus » (Galates 6:17).
LA VRAIE CIRCONCISION EST UNE MARQUE INVISIBLE
Marque prophétique d’abord donnée comme extérieure, la circoncision s’est vue dépossédée de toute valeur lorsqu’elle n’a plus reflété de réalité spirituelle. Car à ceux qui se confient dans la circoncision pour faire partie du peuple de Dieu, la Parole de Dieu dit :
« Le juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences ; et la vraie circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la vraie circoncision, c’est celle du coeur, selon l’Esprit et non selon la lettre» (Romains 2/28-29).
« Circoncisez donc votre coeur, et ne raidissez plus votre cou » (Deutéronome 10/16).
« Circoncisez-vous pour l’Eternel, et ôtez le prépuce de vos coeurs, hommes de Juda, et habitants de Jérusalem, de peur que ma fureur ne sorte comme un feu et ne brûle, sans qu’il y ait personne pour l’éteindre, à cause de l’iniquité de vos actions » (Jérémie 4:4).
Les hommes finissent toujours par attribuer une importance excessive au signe, parce que se confier dans un signe est plus rassurant, plus simple et moins coûteux que de se confier dans l’Eternel, de chercher sa face, pour recevoir une pensée vivante et personnelle. À mesure que la religion (dans le sens péjoratif du terme) se remplit de signes, de rites, nous voyons le culte du pratiquant s’étoffer, « s’enrichir », mais son coeur s’éloigner du coeur de Dieu.
LES MARQUES VISIBLES D’UN VRAI ET D’UN FAUX CHRISTIANISME
Il est incontestable que l’appartenance au peuple de Dieu, en tant que communauté (une église, un groupe, une dénomination), n’est absolument pas un critère de Salut, de même que la pratique de formes extérieures et cultuelles conforme aux Écritures n’entraîne pas automatiquement l’assentiment divin.
« Et le Seigneur dit: Parce ce que peuple s’approche de moi de sa bouche, et qu’ils m’honorent de leurs lèvres, et que leur coeur est éloigné de moi, et que leur crainte de moi est un commandement d’hommes enseigné » (Ésaïe 29:13)
Echapper au faux christianisme, c’est non seulement se convertir (c’est l’exigence qui est posée à l’égard du monde des perdus [16]), c’est-à-dire la reconnaissance du sacrifice de Christ et la valeur éternelle de la réconciliation avec Dieu par la croix, mais également, pour le peuple de Dieu, la reconnaissance de la seigneurie de Son Christ, la communion de ses souffrances [17], l’union avec Lui, à laquelle le corps de Christ est invité à se préparer chaque jour (Apocalypse 19/7 et Luc 9/23).
Ceux qui appartiennent à Jésus se distinguent inévitablement par des signes extérieurs, qui sont la traduction de leur signe intérieur (un coeur qui appartient à Christ, qui est circoncis, une fontaine scellée) : ils se reconnaissent à leurs fruits. Leur marque extérieure est le reflet de leur marque intérieure. En définitive, la marque visible est tout simplement LA PREUVE d’une réalité invisible, établie, (tout comme le voile, pour la femme à laquelle s’adresse l’épître aux Corinthiens), est la preuve extérieure de son acceptation de l’autorité (1 Cor. 11/10).
Dans les derniers temps, l’Esprit de Dieu a annoncé par la bouche de Paul que les hommes auraient l’apparence de la piété mais qu’ils en auraient renié la force (2 Timothée 3/2 et 5). Nous trouvons encore cette équation composée de visible, et d’invisible, d’un témoignage semble-t-il conforme, mais sans vie, sans réalité, sans force. On prie encore, on adore encore, on prêche encore, mais la substance originelle a disparu. Qu’est ce qui caractérise la force de la piété ? C’est la croix, et le fait de suivre Jésus dans son rejet (notes 17 et 21), ses souffrances.
De quelles souffrances ? Sans chercher à ériger la vie de sacrifices de l’apôtre Paul en but à atteindre, et en nous gardant des pièges du mysticisme, nous pouvons dire cependant que les bases élémentaires de la vie d’un disciple de Christ seront inévitablement constituées de discipline [18]. C’est-à-dire de contraintes acceptées et de renoncements volontaires. Cela signifie que les combats entre la chair et l’Esprit [19] occasionneront des difficultés qui ne seront pas connues – qui ne peuvent pas l’être – par ceux qui n’adhèrent à la vérité que par des postures intellectuelles. Que le fait de se souvenir de Jésus-Christ [20], de s’employer à porter sa croix chaque jour constitue une forme de souffrance librement consentie, et choisie, parce que comprise. Cela entraînera le disciple, dans certaines circonstances de la vie quotidienne, à porter sur lui les marques invisibles mais évidentes de l’opprobre de Christ [21], communiant ainsi également d’une autre manière avec les souffrances du Roi rejeté et couronné d’épines.
COMMENT VIENT LA MARQUE DE LA BETE
« Et elle fait qu’à tous, petits et grands, et riches et pauvres, et libres et esclaves, on leur donne une marque sur leur main droite ou sur leur front; et que personne ne peut acheter ou vendre, sinon celui qui a la marque, le nom de la bête, OU le nombre de son nom » (Apocalypse 13:16.
Nous supposons habituellement que ce que Jean a vu correspond au déclenchement d’une action finale de la stratégie de perdition de satan à l’égard de l’humanité (2 Thessaloniciens 2/3) et que la marque de la Bête ne fait partie que d’un futur extrêmement proche de la fin.
En fait, cette définition que beaucoup de chrétiens entretiennent plus ou moins consciemment est une interprétation dangereuse, qui couvre d’un voile de mensonge la nécessité pour chacun de nous de résister, DÈS AUJOURD’HUI, à ce qui conduit à l’inscription de cette marque spirituelle sur notre vie.
Certains chrétiens pensent, en attendant une manifestation visible, un plan mondial, un complot de marquage au grand jour : « il suffira que je refuse de me faire marquer, et tout ira bien ». Mais le processus de marque spirituelle et invisible est progressif ; l’établissement de la marque en est l’aboutissement.
La « marque » vient donc graduellement. Comme une esquisse se transforme en un tableau, elle se dessine dans notre vie, et ce sont nos pensées et nos actes, portant le sceau du Saint-Esprit, dès aujourd’hui, qui pourront empêcher logiquement le marquage spirituel de l’appartenance au royaume (système) de satan. Ces choses nous sont dites depuis le début dans la sagesse des Écritures, et elles prendront bientôt TOUT leur sens : nous ne pouvons pas servir deux maîtres [22], nous ne pouvons pas être amis du monde tout en étant amis de Dieu [23], car nos affections nous constituent des ennemis de la pensée et des valeurs de Dieu ; nous ne pouvons pas avoir communion en même temps avec la lumière et les ténèbres [24], nous ne pouvons boire à la coupe du Seigneur et à la coupe de démons [25].
L’heure de la moisson sera l’heure de l’apparition des choses cachées, l’heure de la manifestation des « fils de Dieu [26]» ou des « fils du diable » [27], sachant qu’il ne s’agit pas là d’une semence physique, mais de ceux et celles qui suivent le Seigneur, ou qui suivent (dans le sens d’y adhérer, d’y participer) le système du monde et son Prince. C’est pourquoi la voix dit aujourd’hui : « Sortez … afin que vous ne participiez pas [28] … »
Qu’on ne s’y trompe pas : le sujet de la marque de la Bête, (comme de l’avènement de l’antichrist) ne consiste pas pour nous à chercher à éviter le pire à venir (là réside une partie de la séduction), mais bien un avertissement à marcher avec le Seigneur dès à présent. Nous sommes encore dans le temps où il est toujours possible de nous positionner, et de tenir nos positions. Nous sommes dans le temps où les vierges se déterminent : folles ou sages, c’est-à-dire AVANT que vienne la nuit [29]. Ce n’est pas à la voix de l’ange qui annonce la venue de l’Époux que la sagesse et la folie seront installées, mais bien en amont.
Et PARCE QUE nous avons la Parole de Dieu, PARCE QUE nous avons l’Église, la communion, les messages et les avertissement prophétiques, notre propre responsabilité est complètement engagée dans l’issue. Le Saint-Esprit de Dieu est notre force, notre lumière, mais Son action sera vaine sans une adhésion de notre part, la mise en exercice de notre libre-arbitre, en un mot : sans que nous ne choisissions nous-même qui nous voulons servir [30].
L’inscription de la marque de la Bête est donc l’aboutissement d’un processus dans lequel l’homme est pleinement impliqué, et particulièrement le chrétien. Car il ne devrait rien y avoir d’étonnant à ce que le monde – séduit et soumis aux principes du monde – reçoive la marque d’appartenance du monde et de son chef [31]. Mais nous sentons bien que le plus grave, c’est qu’une moisson se fera parmi ceux qui se nomment chrétiens (que nous appellerons « professants ») et qui pensent porter la marque de Christ et de Son Église [32], alors qu’ils sont nus [33].
Sur un plan pratique, nous pouvons seulement faire des conjectures sur l’état du monde au moment de la fin. Les chrétiens sont divisés sur l’enlèvement, la grande tribulation, et on cherche généralement à voir les choses à l’avance, pour tenter de les comprendre et ainsi anticiper les grands malheurs prophétisés. Ce qui est certain, c’est que la Bête sera le corps du diable, de la même manière que la véritable Église fidèle et consacrée sera le corps de Christ. La Bête aura une image, une bouche qui dira des blaphèmes, un prophète-penseur qui séduira les nations et on leur attribuera des signes et des prodiges mensongers.
Comment intégrer ces indications prophétiques dans notre réalité politique, sociale, économique, religieuse ? C’est la grande difficulté. Ce que nous pouvons concevoir sans beaucoup de risques, c’est que l’action « d’acheter et de vendre » est à un moment donné liée à la marque de la Bête, et à la dimension économique de ce système. On esquissera un début de réponse sur cette question au paragraphe suivant : « le nombre de son nom ».
LE NOMBRE DE SON NOM
La marque de la Bête, c’est un nombre d’homme. La plupart des lectures superficielles font ressortir que la Bête est d’origine diabolique, mais elle est éminemment humaine. C’est l’absence de Dieu, son rejet, qui permet au diable d’y exercer son influence, pour finir par la contrôler et de faire d’elle son instrument. Le livre de Daniel nous montre que les Bêtes sont des royaumes, des empires, en un mot : des systèmes humains dont l’objet final est le gouvernement, la domination, le contrôle, la puissance et l’élévation. Au faîte de cet édifice se trouve un pouvoir central, exercé par des hommes, avec à sa tête, un homme. Un prince, un roi, un puissant. Ce système est une tour qui s’élève au-dessus de ce qui est terrestre, en sublimant le pouvoir terrestre. Babel était donc la première Bête, l’ombre des choses à venir, probablement la préfiguration initiale de la Bête finale.
La marque de la bête, c’est son nom, et son nom est représenté par une valeur numérique : 666.
Ce qui caractérise cette puissance, c’est son action antichrist. Dans le texte grec, le nombre s’écrit : 600, 60, 6.
Trois grands domaines sont touchés par l’étendue de l’influence de l’esprit antichrist, et c’est lorsque son influence se répand partout que son hégémonie, son pouvoir, son autorité est pleinement établie, et sa marque apposée : ces trois domaines sont la création, le monde des hommes et la représentation terrestre de Dieu.
La création
Dans les derniers temps, satan développe une action de plus en plus visible dans le monde entier. Mais nous savons que l’esprit du monde a toujours été sous le contrôle du diable, bien avant qu’il soit précipité sur la terre [34]. A mesure que la fin approche, que la manifestation du faux christ et de la bête approche, c’est le monde entier qui entre dans des douleurs d’enfantement, dans la souffrance et dans l’angoisse [35]. La terre est touchée, les mers, les rivières, la vie animale, l’air : la création toute entière[36] trébuche comme si une maladie mortelle s’était emparée de tous ces domaines en même temps, faisant progresser en elle un mal incurable [37]. L’Apocalypse nous montre le déversement de coupes décidées par Dieu, et en même temps, nous comprenons que les puissances de méchanceté[38] sont directement impliquées dans les malheurs des temps de la fin [39], qui sont eux aussi l’aboutissement d’un long processus qui a débuté dès le commencement, dès la chute. La lecture d’une fin apocalyptique, au sein de laquelle tous les malheurs se déclenchent en même temps, dans les dernières heures de l’histoire du monde, fait abstraction de cette notion de croissance du mal jusqu’à son apogée et incline à attendre que les choses deviennent graves avant de réagir. Cette attitude ne peut que desservir le peuple de Dieu et préparer une importante moisson pour l’ennemi.
Le monde des hommes
Puis c’est la société des hommes, les politiques, les économies qui sont graduellement gagnées et liées comme une immense gerbe d’injustices, d’iniquités de plus en plus inattendues et, curieusement, de mieux en mieux acceptées. C’est principalement par ce moyen (l’économie) que les sociétés sont amenées là où la dernière bataille sera livrée. A l’intérieur des systèmes, et alors que nous aurions été en droit (après 2000 ans de christianisme) d’attendre l’épanouissement des principes d’équité, de démocratie, de justice sociale, de protection de la vie, nous constatons – sans qu’aucun gouvernement ne parvienne à s’y opposer – que les inégalités se creusent, que les richesses se concentrent entre les mains d’un petit nombre, que nous avons les moyens de nourrir 12 milliards d’individus (il y en a 6 milliards aujourd’hui), alors que plus de 700 millions souffrent de dénutrition, et que près de 10 millions meurent de faim chaque année. Le volet qui répertorie les injustices du monde est en train de parvenir à son comble (voir appendice à venir).
L’Église
Le monde des hommes est atteint, mais qu’en est-il du témoignage du christianisme et de l’Église de Jésus-Christ quant aux événements de la fin des temps ? Est-elle consciente de ce qui se passe ? A-t-elle pris position pour veiller sur les lignes de démarcations de la justice et de l’injustice ? Est-elle debout dans la Vérité pour marcher comme Son Maître a marché ?
Il semble bien que la pression soit exercée de plus en plus sur la représentation terrestre du royaume de Dieu, par toutes sortes de moyens, afin d’entraîner le témoignage personnel et le témoignage collectif dans des zones de contemplation davantage que d’action, dans des combats illusoires plutôt que dans la vraie guerre contre le péché, et le mensonge. La multiplication et l’intensité des actions spirituelles qui sont menées contre l’Église, dans la préparation des temps de la fin, font qu’en une seule génération, peut-être deux, son identité, son visage, son caractère, son influence, son impact seront radicalement changés. Lorsque la génération des hommes de Dieu qui auront connu le réveil de Pentecôte sera passée complètement, un pas sera franchi vers une forme de libération de l’apostasie, qui consistera à justifier plusieurs formes de libéralismes coupables.
Vraisemblablement, c’est cette seconde génération post-Pentecôte qui recevra de plein fouet la vague de séduction. Dans Sa grâce, Dieu dit que les temps les plus difficiles seront abrégés [40].
Précisons que jusqu’à la fin, les écluses du Réveil sont pleines et ne demandent qu’à être déversées.
L’Église est le lieu saint de la terre, elle est le temple du Saint-Esprit, constitué de pierres vivantes [41], assemblées par le ciment de l’amour de Dieu [42]. Le lieu saint est – dans le coeur de Dieu – un lieu de séparation, une enclave de la Grâce et du Salut dans un monde perdu, une maison de lumière au milieu des ténèbres[43], une ambassade du Ciel. Il est donc naturel que l’ennemi travaille à ce que l’Église ne soit plus vraiment séparée de rien, qu’elle travaille davantage avec les moyens du monde [44] et de son temps qu’avec les moyens du Saint-Esprit, qu’elle vive comme le monde, au même rythme que lui, qu’elle thésorise[45] comme si elle était du monde [46], et s’établisse comme si elle allait rester dans le monde [47], qu’elle chante comme le monde en adoptant dans son service spirituel les mêmes hymnes que ceux qui sont apportés aux idoles et aux démons [48].
Si l’injustice parvient à se glisser dans l’Église, à s’y faire une place, et que cette injustice à l’égard de la gloire de Dieu et du sang de Jésus soit la conséquence de choix individuels conscients et d’options collectives concertées, entraînant une co-responsabilité dans la ruine, la perte, la mort d’autres hommes, alors nous pourrons parler d’iniquité installée dans le lieu saint (la Bible emploie le mot iniquité pour décrire une très grande injustice) et de complicité passive avec le destructeur [49].
« Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans [le] lieu saint (que celui qui lit comprenne) » (Matthieu 24:15)
Le prophète Daniel parle de deux catégories de personnes précises, qui sont mises en présence de la puissance de celui qu’on décrit comme étant l’antichrist : « ceux qui abandonnent la sainte alliance » et « le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira » (Daniel 11/31 et 32). Ces paroles s’adressent aussi, à leur niveau, au peuple de Dieu d’aujourd’hui : une Église professante et une Église vivante, des hommes qui auront « l’apparence de la piété » et d’autres qui auront « gardé la Parole de Dieu »[50], et demeureront fidèle à l’alliance du sang de l’Agneau [51]. C’est-à-dire le contraire d’un christianisme humaniste et tiède.
LE PEUPLE QUI CONNAÎT SON DIEU SERA FORT ET AGIRA
Daniel 11:32
Et, par de douces paroles, il entraînera à l’impiété ceux qui agissent méchamment à l’égard de l’alliance; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira.
Connaître vraiment son Dieu, c’est en même temps être connu de Lui. C’est exactement l’inverse qui survient dans la vie des chrétiens professants, qui évoluent dans les formes extérieures de la foi et de la connaissance de Dieu :
-les vierges folles (Matthieu 25/12),
-ceux qui ont fréquenté sa présence, écouté ses enseignements (Luc 13/25),
-certains de ceux qui auront prophétisé, chassé des démons et fait des miracles en Son Nom (Matthieu 7/23).
Le sens de verbe hébreu « connaître » (YDH) va plus loin qu’une découverte intellectuelle, pour associer et intégrer la personne dans son ensemble (esprit, âme, corps).
La connaissance de Dieu est indissociable de la fréquentation de la personne divine, de la confiance active, de la recherche de la communion et du conseil de l’Eternel. C’est ce qui manquera justement aux vierges folles, et que les sages possèderont, parce qu’elles auront « acheté » (payé le prix personnel), ne pouvant partager ce qu’elles ont acquis car la connaissance du coeur de Dieu issue des expériences du chemin est devenu un trésor personnel, impossible à transmettre. Une relation s’est tissée qui n’appartient qu’aux deux parties en présence, c’est sans doute la raison pour laquelle certaines personnes, même dans le ciel, ne parviennent pas à apprendre les paroles du cantique de l’Agneau [52] : car ce sera réservé à ceux qui Le connaissent intimement, parce qu’un amour mutuel est né, et que le prix de son investissement en a été accepté.
Le peuple qui connaît son Dieu sera fort parce qu’il n’a pas renié la force de la piété, et il agira, pour SORTIR de tout ce dont il faudra sortir, de tout ce dont il faut s’extraire, parce que sa main droite n’est pas paralysée, et parce qu’il n’a pas reçu un esprit de timidité (main droite et front).
Le Sarment/Jérôme Prekel/avril 2009, Le Sarment.